Ordonnances requises en pharmacie : ça prend !

Une semaine après l’entrée en vigueur de la prescription de l’Ordre des médecins et des pharmaciens, les usagers s’alignent, en même temps qu’ils continuent d’être sensibilisés.

Ce lundi 8 juillet, Marcelline K. affiche un large sourire aux portes de la pharmacie Les Capucines à Yaoundé. Après avoir subi une intervention chirurgicale en 2020, cette ménagère vivant à Ayene doit faire plus attention à sa santé. Elle se fait injecter de l’extencilline chaque mois pour recouvrer la santé. « Je suis une abonnée de cette pharmacie depuis que je suis tombée malade. Je prends un flacon de ce médicament et deux seringues pour me rendre à l’hôpital. C’est essentiellement le médecin qui prescrit », explique-t-elle. Dans cette pharmacie située au quartier Mvog-Mbi, le personnel assure sous anonymat qu’il reste regardant sur la nature des produits sollicités et la détention d’une ordonnance signée avant de servir. Entre 11h05 et 11h15, trois personnes se présentent dans cette officine, une ordonnance en main pour chacun. Un autre parent s’y présente pour prendre du sirop pour son enfant, muni de l’ordonnance. Mais il semble perdu quant à la posologie. La pharmacienne lui explique alors comment administrer le médicament pour cet enfant de trois ans. Pas question d’en dire plus à la presse sur l’application effective de la mesure.
A la pharmacie Sifa, située à environ 500 mètres de là, même réflexe. Toutefois, le personnel en service confesse son attente de formation pour mieux sensibiliser les usagers. « Nous avons appris l’exigence de l’Ordre des médecins pour les ordonnances à présenter par les usagers en pharmacie avant d’être servis. Nous attendons encore d’être formés sur la manière de sensibiliser les usagers à cela », explique l’un des personnels. En attendant, tout le monde ici semble bien informé des catégories de médicaments qui n’exigent pas d’ordonnance. Il s’agit entre autres des vermifuges, des antipaludéens et du paracétamol. Par contre, impossible de servir sans ordonnance quand il s’agit d’antalgiques, d’anti-diabétiques, d’anti-hypertenseurs, d’anti-convulsivants pour les épileptiques ou d’antibiotiques. « Les usagers même savent qu’on ne peut pas tout vendre sans ordonnance », précise l’un ...

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