Collectif budgétaire : l’Assemblée nationale donne son quitus

L’Assemblée nationale a siégé hier, 8 juillet, au Palais des Congrès de Yaoundé, dans le cadre d’une séance plénière. Une session de travail au cours de laquelle les députés ont adopté le projet de loi portant ratification de l’ordonnance modifiant et complétant certaines dispositions de la loi de finances de l’exercice 2024. Signée le 20 juin 2024 par le président de la République, cette ordonnance révise le budget de l’Etat à 7 278,1 milliards de F contre 6 740,1 milliards de F.  Soit une augmentation de 538 milliards de F. Les travaux étaient dirigés par Théophile Baoro, vice-président de la Chambre, en présence du ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze.
Mais avant que les députés ne se mettent d’accord avec cette ratification, certains ont exprimé leurs inquiétudes sur plusieurs sujets d’intérêt social. Les honorables Rolande Ngo Issi du PCRN, Koupit Adamou de l’UDC, Joshua Osih du SDF et Kamsouloum Abba Kabir du RDPC, sont revenus sur le prix et les modalités d’établissement de la nouvelle carte nationale d’identité. Si pour les uns, les coûts sont onéreux et les procédures longues et difficiles pour les populations, pour d’autres, ce nouveau document n’est tout simplement pas à la portée du Camerounais de l’arrière-pays, qui croupit déjà dans la pauvreté. Le président du SDF a alors proposé au Minfi que le gouvernement pratique une « solidarité nationale », à l’effet de rendre cette pièce accessible à tous.
Le collectif budgétaire adopté hier par la Représentation nationale s’imposait pour plusieurs raisons, d’après le gouvernement. D’abord, du fait des bouleversements observés dans les grandes lignes de l’équilibre budgétaire. Notamment, la forte baisse d’activités dans le secteur pétrolier, ainsi que l’inflation dont le taux initial de 4 % a &e...