Enquêtes criminelles : comment maîtriser les matières radioactives

L’utilisation des matières radioactives est en plein essor dans toute l’Afrique, notamment dans les domaines de la santé, de l’industrie, de l’enseignement et de la recherche. Principalement composées d'uranium et de thorium, ces matières, une fois dans les mains malveillantes peuvent, d’après le Directeur général de l’Agence nationale de radioprotection (AIEA) être utilisées à des fins maléfiques. Et dans de tels cas, la sécurité nationale est mise à rude épreuve. C’est pour prévenir des attentats terroristes de telle envergue que le ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi), à travers l’AIEA, organise depuis lundi dernier, un atelier régional sur la gestion des scènes de crimes radiologiques.
Présidés par le secrétaire général du Minresi, Pr. Rebecca Madeleine Ebelle Etame, les travaux réunissent scientifiques, agents de renseignements et officiers de police et de la gendarmerie de la Côte d’Ivoire, de la République centrafricaine, du Congo et du Cameroun. « Ce ne sont pas des hypothèses impossibles. Des crimes radiologiques peuvent effectivement arriver et nos forces de sécurité n4Y sont pas habituées. Il faut dès lors édifier et former les principaux acteurs pour intervenir efficacement le cas échéant car, il faut prendre des précautions spécifiques pour éviter la contamination et l’exposition des intervenants aux rayons ionisants émis par les matières radioactives », a déclaré le directeur général de l’Agence nationale de radioprotection, Dr Augustin Simo. Tout au long de cette semaine, des experts de l’Agence internationale de l’Energie atomique, conduits par leur directeur, Yuan Zhong, développent et renforcent les capacités des Etats à intervenir sur une scène de crime impliquant la présence de matières nucléaires ou d’autres matières radioactives.&nb...