Livre : Les mondes de Manu Dibango

Une centaine de personnalités racontent leur expérience du saxophoniste disparu en 2020 dans l’ouvrage « Soul Makossa Man… » de Samuel Nja Kwa, dédicacé à Douala vendredi.

« Ce livre n’est pas une biographie, c’est un témoignage. » L’avertissement est de Samuel Nja Kwa, auteur du livre-hommage à Manu Dibango, « Soul Makossa Man… », sorti en mai 2024. Pour son quatrième beau-livre, le photographe, journaliste et auteur donne la parole à 90 musiciens, en plus de personnalités des mondes de la littérature, du journalisme et autres, pour capter leurs regards et leurs instants de vie aux côtés du mythique saxophoniste décédé le 24 mars 2020 en France des suites de Covid à l’âge de 86 ans. L’ouvrage, ou plutôt la fresque de 472 pages, est au cœur de l’exposition photo « Soul Makossa Man (Meeting Manu Dibango) » en cours depuis le 21 juin dernier et prévue jusqu’au 15 août prochain au Musée national à Yaoundé. Et ce vendredi 5 juillet 2024, il était en dédicace au restaurant L’impala à Douala.
C’était l’occasion pour le public venu nombreux – c’est quand même Tonton Manu – de découvrir la préface rédigée par Michel Dibango, le fils de l’autre et de plonger dans les tours du monde de l’illustre disparu à travers les témoignages de Lokua Kanza, Vicky Edimo, Youssou N’Dour, Salif Keita, Boncana Maïga, Bonga, Slim Pezin, Rhoda Scott, Sissy Dipoko, etc. À travers les analyses de l’académicien haïtien Dany Laferrière, des auteurs camerounais Blaise N’Djehoya, Kidi Bebey, entre autres…de vivre Manu par le biais des archives composées de pochettes d’albums, d’affiches de spectacles, des unes et des pages de son magazine Afro Music lancé dans les années 70.  « Soul Makossa Man… », c’est Manu hors scène, sur scène, en scène ; c’est le multi-instrumentiste, le maître-académie et ses orchestres où beaucoup de musiciens ont fait leurs classes ; c’est la figure pat...

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