« La nouvelle SNI devrait devenir la cheville ouvrière de l’économie »

Geoffray Désiré Mbock, président du conseil d’administration de la Société nationale d’investissement.

Monsieur le président, deux textes du chef de l'Etat signés le 10 juillet dernier transforme pour l'un la SNI en société à capital public et approuve pour l’autre le statut de la nouvelle structure. Qu'est-ce qui change fondamentalement?
Je voudrais d’abord vous remercier d’ouvrir les colonnes de Cameroon Tribune afin de me permettre de donner mon modeste point de vue sur les actes pris par le président de la République, relatif à la transformation de la Société nationale d’Investissement (SNI) en société à capital public et aux statuts qui devront régir l’exercice de ses nouvelles missions et les conditions de financement de ses interventions entre autres. Qu’est-ce qui change ? En signant les décrets que vous évoquez, par les nouvelles missions qu’ils lui assignent, par la variété de sources de financements auxquelles ils lui donnent accès, le président de la République a en réalité, procédé à la refondation de la SNI, c’est-à-dire, à la création d’une nouvelle SNI, afin que cette dernière redevienne le bras séculier de l’Etat en matière d’investissements productifs, dans des domaines aussi variés que l’industrie, l’agriculture, les mines, la finance, le commerce et les services. En conclusion, avec ces décrets, la nouvelle SNI devrait, dans le domaine des investissements productifs, à mon avis, devenir la cheville ouvrière de la restructuration en profondeur de l’économie camerounaise telle que prévue par la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30).   

Des structures comme la Commission technique de réhabilitation, la Commission technique de privatisation et de liquidation, le Bureau de mise à niveau des entreprises, ont été dissoutes et leurs patrimoines transférés à la SNI. Comment comprendre cette mutation ?
De manière générale, la dissolution de ces structures, qui faudrait-il le rappeler, ont été mises en place dans le contexte des programmes d’ajustements structurels des années 1990, est en parfaite cohérence avec la mission de suivi des entreprises publiques dévolue à la SNI. Maintenant, je voudrais penser qu’après analyse de leur rendement en rapport avec leurs missions, le président de la République a jugé qu’il serait opportun de transférer les attributions des structures que vous évoquez à la SNI, pour plus d’efficacité, après avoir probablement fait le constat selon lequel l’intervention d’une multitude d’organes dans le suivi des entreprises publiques n’a  pas permis la tenue d’une base de données fiables desdites entreprises, d’une part, et n’a pas non plus permis une visibilité des performances réelles des entreprises du portefeuille de l’Etat, d’autre part. 

Le capital de la société va connaître une augmentation progressive sur quatre années, pour une valeur de 200 milliards. &...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie