Zlecaf : tout n’est pas rose

La Zone de libre-échange continentale africaine fait au quotidien son bout de chemin. Si de temps à autre on peut se satisfaire des avancées, il y a aussi de nombreux obstacles qui freinent encore l’opérationnalisation de cet outil. Il y a entre autres la multiplicité des monnaies, l’absence de voies de communications, la faible production, etc. « Il est vrai que l’Afrique compte à elle seule 43 monnaies différentes non convertibles entre elles et sa capacité de production en quantité et en qualité reste faible. En même temps, les infrastructures commerciales restent insuffisantes. A ces obstacles, il faudrait ajouter d’autres tels les barrières non tarifaires (tracasseries administratives de toutes sortes et procédures aux ports et le long des corridors de transit des marchandises) ainsi que les problèmes liés au financement des activités commerciales (absence des banques Import/Export dans beaucoup de pays) », constate Emmanuel Mbarga, Conseiller régional pour l’Afrique centrale au secrétariat de la Zlecaf.
Jacqueline Tientcheu, entrepreneure, ne manque pas de mots lorsqu’il faut parler des difficultés rencontrées au quotidien. « Nous sommes encore en train de traverser les défis de mise en conformité. On ne peut pas aller à la Zlecaf quand on a encore beaucoup d’entreprises dans le secteur informel. On doit commencer par accompagner ces entreprises vers le secteur formel, ensuite il faut les doter des mécanismes d’accompagnement. Il faut faire une large sensibilisation de la Zlecaf. Ce n’est qu’une poignée de personnes qui savent exactement ce que c’est, ce qui ça implique, ce que ça inclut. A côté de ça, il y a le packaging. Quelles sont les stratégies mises en place pour résoudre le problème de packaging », révèle Mme Tientcheu. Elle évoque également le problème de normes. « Qu’est-ce qu’on fa...