Opérationnalisation de la Zlecaf : en attendant la vitesse de croisière

C’est à travers l’Initiative du commerce guidé du secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), une pratique du commerce préférentiel entre Etats parties à l’Accord avec les règles et procédures convenues que les échanges commerciaux sous ce régime ont effectivement démarré. Nous sommes en octobre 2022. D’après Wamkele Mene, le secrétaire général de la Zlecaf, cette initiative avait pour but de permettre des échanges commerciaux significatifs et de tester l’environnement opérationnel, institutionnel, juridique et politique commercial dans le cadre de la Zlecaf. Cela fait donc moins de deux ans que les premiers échanges commerciaux opérés sous ce régime ont été effectués. L’initiative portée par sept pays pionniers que sont le Cameroun, l’Egypte, le Ghana, le Kenya, Maurice, le Rwanda et la Tanzanie a permis de se rendre compte que le dispositif mis en place fonctionne plutôt bien. Les produits qui ont été exportés ici et là ont bénéficié des préférences commerciales prévues à cet effet. On explique également que depuis le temps des pays tels que le Maroc, l’Afrique du Sud, le Botswana, la Tunisie se sont ajoutés à cette initiative. Une chose qui a naturellement fait grimper le volume des produits échangés. « Le Cameroun vient par exemple de lancer une exportation vers l’Algérie de près de cent tonnes pour une valeur d’environ 150 millions de F. La Conférence des ministres de la Zlecaf qui s’est tenue à la fin du mois de juin dernier a recommandé de lancer la collecte des données auprès des Etats Parties. Celle-ci permettra de situer à quel niveau des échanges l’on se situe », explique Emmanuel Mbarga, Conseiller régional pour l’Afrique centrale au secrétariat de la Zlecaf.
Toutefois, dans les faits, beaucoup de produits se vendent et s’achètent en s’appuyant sur l’offre et la demande. C’est ainsi que d’après notre expert, on dénombre plus d’une centaine de produits commercialisés depuis le début des échanges. On a donc des produits agricoles transformés ou non (café et thé, produits dérivés du cacao, confitures, fru...