« Il est important de protéger les lanceurs d’alertes »
- Par Louise Kounou
- 15 juil. 2024 13:15
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Rév. Dr. Dieudonné Massi Gams, président de la Conac.
Du 09 au 11 juillet dernier à Bertoua, la Commission nationale anti-corruption (Conac) a mené diverses activités. Quel bilan pouvez-vous en faire ?
La Conac était à Bertoua pour commémorer la 8e édition de la Journée africaine de lutte contre la corruption. L’institution a organisé deux activités majeures dont une session de formation des chefs des cellules de lutte contre la corruption et une marche de sensibilisation. Au terme de ces activités, nous pouvons affirmer, avec satisfaction, que nous avons fait évoluer la lutte contre la corruption au Cameroun. Premièrement, plus de 150 chefs de cellules de lutte contre la corruption des ministères, des entreprises et établissements publics et de certaines collectivités territoriales décentralisées sont plus outillés dans la protection des lanceurs d’alerte, la lutte contre la corruption dans la commande publique et dans la conduite du changement en tant que des leaders dans la lutte contre la corruption dans leurs institutions respectives.
Deuxièmement, nous pensons à la marche de sensibilisation à la lutte contre la corruption conduite par M. le gouverneur de la région de l’Est. Elle nous a permis de renforcer la masse critique d’acteurs mobilisés pour dire non à la corruption. Nous avons touché plus de 5000 personnes au cours de cette marche dans les différentes artères de la ville de Bertoua, à travers du matériel de sensibilisation distribué. Par ailleurs, un sketch du club d’intégrité de l’Université de Bertoua a permis aux populations d’être édifiées sur l’importance de briser la chaine de corruption à travers la dénonciation. Nous invitons donc les citoyens camerounais à continuer à dénoncer la corruption et les infractions assimilées dont ils/elles sont victimes ou témoins, en utilisant, avec responsabilité, les canaux mis à leur disposition par la Conac, notamment le numéro vert, le 1517, le numéro WhatsApp (658 26 26 82) et la boîte e-mail (info@conac.cm). Nous exhortons également les compatriotes à savoir que dénoncer la corruption, sans rancune ni complaisance, est un acte citoyen et une importante contribution au développement de notre pays.
Parlez-nous des évolutions et de la situation de la lutte contre la corruption au Cameroun
Pendant ces 20 dernières années, la lutte contre la corruption au Cameroun a connu un renforcement certain, mais perfectible. Au cours de cette période, le Cameroun s’est doté d’outils et d’instruments de lutte robustes, dont la Stratégie nationale de lutte contre la corruption, adoptée par le gouvernement en 2011. Grâce à l’insistance du président de la République, S.E Paul Biya, dans toutes ses adresses à la nation et aux nombreuses activités de sensibilisation conduites par la Conac, à l’instar de celles marquant la commémoration du 11 juillet 2024 de la Journée africaine de lutte ce fléau, la corruption n’est plus un tabou dans notre société. De nombreux Camerounais ont pleinement pris conscience du mal et du frein qu’elle constitue pour le développement économique de notre pays. Par conséquent, cette gangrène est de plus en plus dénoncée, y compris de l’intérieur des réseaux et systèm...
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