Guerre au Soudan : une piste pour calmer le jeu

La guerre au Soudan était au centre d’une réunion qui s’est achevée lundi dernier au siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, en Ethiopie. Pendant cinq jours, les représentants des organisations politiques et de la société civile du pays ont échangé sur la mise en place d’un cadre de dialogue en vue d’une sortie de crise.  Au terme de la rencontre, les participants se sont accordés sur une vision politique qui devra être portée au cours du dialogue souhaité. Même si l’on a surtout déploré l’absence à cette réunion de Taqaddum, le front civil le plus important au Soudan dirigé par l’ancien Premier ministre, Abdallah Hamdok. « La vision que nous avons adoptée contient une ouverture vers les autres et ça n'a pas été facile. Ce groupe ne voulait pas parler avec Taqaddum. Mais là, ils ont émis la volonté de parler avec eux. La deuxième étape de ce dialogue : UA et l'Organisation des Etats d’Afrique de l’Est (IGAD) vont faire des consultations avec ceux qui ne sont pas ici. Avec l'intention d'expliquer ce qui s'est passé et mieux comprendre leur vision, leurs attentes et, par la suite, réunir les deux groupes ensemble dans un futur indéterminé », a indiqué Sati Nureldin, diplomate soudanais présent aux travaux. 
Sur le terrain, les combats qui ont éclaté depuis avril 2023 entre les troupes du Conseil de souveraineté de transition dirigées par Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdan Daglo, dit « Hemedti », font rage. Avec un bilan humain important. L’envoyé américain au Soudan, Tom Perriello, parle d’environ 150.000 morts. En janvier dernier, l’Organisation international...