Accès à la terre, mobilisation des financements, climat …: fouillez, bêchez…

Après la récolte, Thomas T, producteur d’ananas à Sa’a, département de la Lekié, charge sa cargaison dans son véhicule en début de week-end pour aller l’écouler dans un quartier de la ville de Yaoundé. Il faut braver le mauvais état des routes dans les bassins de production pour vendre au plus vite et éviter des pertes post récolte. A l’exemple de cet agriculteur, plusieurs producteurs sont confrontés à l’équation de la commercialisation de leurs produits. En plus d’investir dans le cycle de production, il faut trouver le moyen non seulement d’acheminer les aliments vers les points de vente, mais aussi de les vendre. Ce qui n’est pas toujours aisé, compte tenu de ce que plusieurs d’entre eux ne disposent pas de moyens de locomotion appropriés pour cette opération. Résultat des courses, une grande partie des productions agricoles périt très souvent dans les champs et ceux qui sont vendus sur place sont cédés à vil prix. Ce qui ne permet pas aux agriculteurs de faire de véritables bénéfices, quand on sait ce que la mise en place d’une exploitation agricole coûte. De l’achat des semences en passant par les semis et l’entretien, l’activité agricole demande d’importants investissements en termes de ressources financières et humaines, d temps et énergie. Sans compter les différentes expertises qu’il faut réunir pour aboutir à une production de qualité.
Au-delà de tout, le problème de terre continue de se poser avec acuité. En effet, le prix du mètre carré de terre est de plus en plus élevé dans certaines zones et les terrains agricoles se font rares dans les grandes villes. Ajouté à cela, les tracasseries rencontrées durant les procédures d’acquisition de ces espaces fonciers surtout en ce qui concerne les femmes et les jeunes. 
Un autre obstacle à surmonter, la mobilisation des financements pour mettre en œuvre un projet agricole...