Lutte contre la déforestation : le règlement de l’Union européenne en discussion

Une réunion organisée hier à Yaoundé a permis d’édifier des membres du gouvernement sur cette nouvelle norme dont l’application s’étend au cacao, au café et au caoutchouc camerounais.

Mieux informer les membres du gouvernement concernés par le règlement européen sur la déforestation (Rdue) qui s’applique à certains produits exportés sur le marché de l’Union européenne. Tel est l’objectif de la réunion d’information sur les implications de cette norme, tenue hier à Yaoundé, sous la présidence du ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, en présence de l’ambassadeur, chef de délégation de l’Union européenne au Cameroun, Jean-Marc Chataigner.
Des différents échanges, il ressort que le règlement de l’UE découle du constat selon lequel 90 % de la déforestation mondiale est due à l’expansion des terres agricoles, ce qui contribue aux changements climatiques, à la perte de la biodiversité, à l’érosion des sols et à la désertification, entravant le développement durable. L’entrée en vigueur de ce règlement, prévue le 30 décembre 2024 et qui s’applique à 200 pays au monde, y compris ceux de l’Europe, vise à réduire ces effets sur l’environnement. En d’autres termes, il interdit, sur le marché européen, la vente de tout produit issu de la déforestation. Le Rdue couvre ainsi sept produits de base et leurs dérivés. Notamment le cacao, le café, l’huile de palme, l’hévéa, le soja, le bois et le caoutchouc. Pour le Cameroun en particulier, trois produits sont concernés : le cacao, le café et le caoutchouc. 
Pour le cas du cacao, afin d’être conforme et donc susceptible d’être commercialisable sur le marché européen, il devra respecter un certain nombre de conditions. À savoir, être libre de déforestation, légal, couvert par une déclaration de diligence raisonnée et être traçable. Pour cette dernière condition, les opérateurs sont tenus de soumettre certaines informations, telles que la géolocalisation des parcelles de production, la description du produit, l’identification du pays de production, la date et la période de production. La présentation d’une déclaration informatisée par container importé dans l’UE fait également partie des éléments à présenter. Autres détails importants en matière de traçabilité, les coopératives doivent se faire enregistrer en tant que producteurs de cacao, autoriser la géolocalisation de leurs parcelles, vendre leur cacao aux coopératives ou aux acheteurs agréés, traiter séparément le cacao provenant des différentes parcelles.
Le Directeur général de l’Office national du cacao et du café, Michael Ndoping, a présenté les efforts consentis par le Cameroun pour se conformer à cette règlementation. À titre d’illustration, 90 % des parcelles so...

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