Grande Bretagne : le scenario d’un come-back

Crise du pouvoir d’achat. L'Inflation a atteint un niveau record de 11% en octobre 2022. Les prix de l’énergie ont été multipliés par trois, passant de 1.600 à 3.600 euros par an. Le gouvernement a refusé d'augmenter les salaires au sein des services publics. Acte rarissime en Grande-Bretagne, le corps médical et les infirmières se sont mis en grève. Pendant les 14 années au pouvoir des conservateurs, le niveau de vie a baissé au Royaume-Uni et le mécontentement a grandi.
Baisse de la puissance du pays : Le célèbre historien politique Anthony Seldon affirme qu’en 2024, la position de la Grande-Bretagne dans le monde est moins bonne, l'union est moins forte, le pays est moins égalitaire, la population est moins bien protégée, la croissance est plus faible, les perspectives sont mauvaises, les services publics sont moins performants. A cela s’ajoute la dégradation des services et des infrastructures publiques », analyse -t-il.
Partygate. A la fin de l’année 2021, la rupture se fait entre le parti conservateur et l’électorat. Elle est déclenchée par les révélations du « Partygate » :des cadres du gouvernement conservateur de Boris Johnson organisent des fêtes entre mai 2020 et avril 2021, en plein confinement dû à l’épidémie de Covid-19. Les Britanniques, soumis à de sévères restrictions, ne pardonnent pas cette légèreté à leur Premier ministre qui est remplacé.
-Lizz Truss,qui le remplace s’illustre par des décisions impopulaires, notamment la baisse d’impôts chez les plus aisés. Ce qui provoque un tollé dans les milieux financiers. Ce vent l’emporte le 20 octobre, poussée par le parti conservateur dont l’image s’effrite rapidement.
-Le Brexit. Après le vote en faveur du Brexit, les politiciens modérés et brillants quittent le parti. Parmi ceux qui ont pris la porte, figure Dominic Grieve, ancien député et ministre de la Justice qui prédisait la fin du gouvernement des Conservateurs. « Leur impopularité est telle qu’ils ne pourront pas rester au pouvoir. Ils sont en chute libre », annonçait-il.
Mais Keir Starmer n’aura...