Absentéisme dans l’administration publique : il faut en finir

Le communiqué à l’issue du Conseil de cabinet d’hier présidé hier par le Premier ministre, chef du gouvernement.

« Le Premier ministre, chef du gouvernement, Son Excellence Joseph Dion Ngute, a présidé le jeudi 25 juillet 2024 dès 10 heures à l'auditorium de ses Services, le Conseil de Cabinet du mois de juillet  2024. Les ministres d'Etat, les ministres, les ministres délégués et les secrétaires d'Etat y prenaient part. L'ordre du jour de cette rencontre stratégique était articulé autour de quatre axes :
1.    l'exposé du ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative sur « l'obligation de présence des personnels de l'Etat à leurs postes de travail : cadre général et implications dans le sens de l’effectivité du service public sur l’ensemble du territoire national » •
2.    la présentation du ministre de l'Administration territoriale sur « le rôle des autorités administratives dans la lutte contre le phénomène d'absence irrégulière des personnels de l'Etat et les propositions correctives » ;
3.    la communication du ministre des Relations Extérieures sur « les exigences relatives à la délivrance des visas de courtoisie pour des visites au Cameroun » ;
4.    les divers.
Au terme du propos introductif du chef du gouvernement, le ministre chargé de la Fonction publique a précisé que l'obligation de présence à laquelle sont astreints les fonctionnaires et les contractuels de l'Administration publique se fonde sur un rapport de subordination professionnelle vis-à-vis de leur employeur qu'est I 'Etat.
Par la suite, il a rappelé le cadre général de cette obligation de présence au poste de travail. Ainsi, au terme de l'exploitation cumulative des articles 27, 29 alinéa 2, 36 et 105 du décret no 94/199 du 07 octobre  1994 portant statut général de la fonction publique, modifié et complété par le décret no 2000/287 du 12 octobre 2000, tout agent de l'Etat est appelé à servir et à se consacrer personnellement au service, étant entendu que la rémunération allouée est la contrepartie de sa prestation professionnelle. Dans ce sillage, l'absence irrégulière au poste constitue une faute susceptible de sanction.
Il appartient aux responsables de la chaîne administrative d'assurer le respect de l'obligation de présence des personnels de l'Etat à leurs postes de travail, et corrélativement, d'initier la procédure du constat de l'absence irrégulière, laquelle compromet significativement le processus de maillage administratif du territoire national ainsi que la production d'un service public de qualité répondant aux attentes et aux besoins des usagers.
Afin de juguler le phénomène d'absentéisme dans l'Administration publique, le ministre de la Fonction publique a préconisé le contrôle méticuleux des effectifs et la fermeté des supérieurs hiérarchiques, qui  devraient être suivis, le cas échéant, d'une action conséquente devant le Conseil permanent de discipline  de la Fonction publique. Dans cette veine, il a été indiqué que la clôture de la phase d'apurement des instances disciplinaires enregistrées dans le cadre de l'opération de Comptage physique des personnels de   l’Etat (COPPE) devrait se matérialiser par la radiation d'environ six mille agents publics dont les dossiers  de licenciement ou de révocation sont en phase finale de traitement.
Par ailleurs, des recommandations ont été formulées, dans l'optique de promouvoir l'orthodoxie disciplinaire dans l'Administration publique.
La parole a ensuite été donnée au ministre de l'Administration territoriale qui a, d’emblée, relevé qu’aux termes des dispositions du décret no 2008/377 du 12 novembre 2008 fixant les attributions des chefs de circonscriptions administratives et portant organisation et fonctionnement de leurs services, le Gouverneur, le Préfet et le Sous-préfet sont investis des pouvoirs de coordination et de contrôle du bon fonctionnement des services publics établis dans leurs unités de commandement, à l'exception de ceux relevant de la justice, de la défense et de la sûreté nationale.
 A cet égard, il appartient à l'autorité administrative de prendre les mesures nécessaires au bon fonctionnement des services déconcentrés de l’Etat. Cette prérogative est assortie du pouvoir de sanction à l'encontre de certains personnels, conformément à la réglementation en vigueur.
Des actions concrètes sont ainsi menées au plan opérationnel dans le but, selon les cas, de sensibiliser les personnels, de constater les absences irrégulières et d'initier des procédures répressives.
Après avoir relevé les difficultés auxquelles sont confrontés les chefs de circonscriptions administratives dans l'exercice des missions y afférentes, le ministre de l'Administration territoriale a présenté des mesures susceptibles d'être mises en œuvre à court et à moyen termes. Elles s'articulent notamment autour du renforcement des contrôles et des éléments de motivation pour les personnels. En même temps, des opérations de réarmement civique des différents acteurs ont été préconisées.
Intervenant à son tour, le ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures chargé des relations avec le Commonwealth, a dans un premier temps, rappelé que depuis le 30 avril 2023, la procédure de délivrance des visas d'entrée au Cameroun s'effectue en ligne, à la suite de la soumission par le requérant d'...

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