Absentéisme dans l’administration publique : la chasse aux « fantômes »
- Par Lucien BODO
- 30 juil. 2024 10:53
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Ce phénomène persistant cause un sérieux préjudice à l’Etat, malgré diverses mesures, le gouvernement envisage de serrer la vis.
8 766 cas d’absences irrégulières constatées au sein des effectifs de la fonction publique camerounaise. Dans ce package, 7 133 personnels ont été incapables de lever les doutes qui pesaient sur eux et dont la solde est suspendue depuis lors. Avant cette mesure prise dans le cadre de l’opération de Comptage physique des personnels de l’Etat, ces « fantômes » émargeaient chaque fin du mois. Certains depuis des années, sans pour autant se présenter à leur lieu de service. Tout aussi vicieux, il y a ceux qui effectuent des apparitions sporadiques sans réellement occuper leur poste de travail, encore moins réaliser la moindre tâche. Le fameux « faire acte de présence ». Cette problématique a été au cœur du Conseil de Cabinet du 25 juillet dernier. L’absentéisme chronique dénoncé durant ces travaux cause un sérieux préjudice à l’Etat. Celui-ci est bien évidemment financier, puisque des personnes sont payées sans produire le rendement attendu alors que, dans le même temps, des administrations manquent d’effectifs à certains postes précis.
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C’est un problème qui affecte également de manière négative le bon fonctionnement des services publics. Dans ce cadre, on peut déplorer ici les délais de traitement des dossiers trop longs, la surcharge de travail pour les agents qui remplissent avec fidélité leurs engagements malgré tout, la détérioration du climat professionnel avec, au bout de la chaîne, des conséquences négatives sur la performance globale de l’action publique. Tout ceci appelle des mesures fortes, d’autant plus que ce n’est pas la première fois que l’attention des autorités est attirée sur ce problème d’absentéisme chronique. Il est ainsi envisagé une réglementation plus adaptée pour en venir à bout. La biométrie serait aussi un levier intéressant parce qu’il permettrait un meilleur suivi des personnels de l’Etat. Une plus grande implication des autorités administratives dans le contrôle sur le terrain est aussi requise.
Le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute
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