Artisanat et numérique : couplé gagnant

Dernières effluves, dernières sonorités et effusions de joie, mais aussi dernières scènes de marchandage, hier 31 juillet, au Musée national. La 8e édition du Salon international de l’Artisanat du Cameroun (Siarc) s’est achevée dans une ambiance festive après 10 jours durant lesquels les artisans d’ici et d’ailleurs ont étalé leur savoir-faire aux yeux du monde. Dans les stands : du bois, de la pierre, des matériaux métalliques tels que le bronze, des produits agro-alimentaires et halieutiques, du raphia, du bambou, du tissu traditionnel, etc. moulés de manière artisanale selon le bon vouloir de ces créatifs. Un savoir-faire et une excellence célébrés avec force par le comité d’organisation, à travers la remise de multiples distinctions aux artisans locaux et à ceux venus des autres pays d’Afrique, à l’instar de la Tunisie, à l’honneur cette année. Dans ce palmarès, un bout de femme aux ambitions grandes comme le monde a conquis le jury. Grâce Phanuelle Kemajou Djoko, 20 ans, et sa salle à manger confectionnée à partir de cornes de bœuf, a en effet reçu, sous les applaudissements nourris du public, le 1er prix national des mains du Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, représentant le personnel du chef de l’Etat à la cérémonie de clôture. 
Ce dernier a salué la bonne organisation de l’évènement et adressé des félicitations au ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat, Achille Bassilekin III. Il a également adressé ses encouragements aux artisans qui ont démontré que ce secteur est important pour l’économie des pays africains, et qui font du Siarc un rendez-vous désormais incontournable, au regard de l’engouement des professionnels et de la curiosité grandissante des visiteurs. Il s’agit d’un domaine avec d’importants atouts qui peuvent leur permettre d’être plus compétitifs. Le numérique, au centre de la réflexion cette année, se présente alors aux acteurs comme un levier majeur pour le développement du secteur. D’où les...