Neutralisation des engins explosifs : des policiers plus affûtés

Appartenant déjà aux unités d’élites, notamment au Groupement spécial d’opérations (GSO) et au Commandement central des Groupements mobiles d’interventions (CCGMI), 15 fonctionnaires de police ont été remis sur les bancs. Non pas pour un simple perfectionnement. Mais pour une formation en déminage organisée par l'ambassade de France au Cameroun et la Délégation générale à la Sûreté nationale (DGSN). Après deux mois d’apprentissage théorique et pratique de ces opérations dangereuses, ils peuvent désormais au premier coup d’œil, reconnaître un engin explosif, analyser la menace, sécuriser la zone de démolition et le détruire sur place, sans dégâts collatéraux. 
Au cours de la cérémonie de remise des diplômes vendredi 2 août dernier à l’Ecole nationale supérieure de police de Yaoundé, le colonel Christian Broudin, attaché de sécurité intérieur de l’ambassade de France au Cameroun n’a pas caché sa satisfaction. « Sélectionnés par la Dgsn sur la base de leurs compétences et du volontariat, les stagiaires ont été particulièrement performants », a-t-il affirmé. D’après le colonel français, l’affaire ne va pas s’arrêter là. Le Cameroun ayant des poches d’insécurité dans certaines régions, la France va aller un peu plus loin. « Avec un financement tournant autour 700 000 euros (près de 500 millions de F), don du gouvernement français, nous allons former les policiers et équiper le pays. Ces équipements serviront à ouvrir 10 antennes de déminage dans les 10 régions, avec au sein de chaque antenne, une dizaine de policiers formés. A partir de 2027, l’ensemble du pays sera doté d’une antenne de déminage. Nous allons aussi mettre en place un Centre de commandement opérationnel. Basé à la Dgsn il sera chargé du suivi, de l’organisation et de la conduite des opérations de déminage », a expliqué l’a...