RDC-Rwanda : un cessez-le-feu bien fragile
- Par Sainclair MEZING
- 09 août 2024 12:30
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L’accord signé le 30 juillet dernier entre Kinshasa et Kigali est censé faire taire les armes à l’Est du Congo, mais les groupes rebelles l’ignorent royalement.
Après plusieurs mois de négociations, la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda sont finalement parvenus à un accord de cessez-le-feu le 30 juillet dernier. L’engagement pris par Kinshasa et Kigali sous l’égide de l’Angola, mandatée par l’Union africaine (UA), est entré en vigueur le 4 août dernier et prévoit surtout un arrêt des hostilités à l’Est de la RDC. Un vœu cher aux autorités congolaises qui espéraient derrière cette signature un retour de la paix dans cette partie du territoire en proie à une instabilité criarde depuis plus d’un quart de siècle, alimentée par une multitude de groupes armés. Une victoire diplomatique pour Kinshasa pour qui, à travers cet accord, Kigali reconnaît de manière implicite être un soutien au Mouvement du 23 mars « M23 », un groupe rebelle actif dans le Nord-Kivu. Fait que le Rwanda a toujours nié.
Mais, au-delà de simples engagements pris par les deux gouvernements, ce texte n’a pas eu le temps de prendre corps d’autant plus que le 4 août dernier, jour de son entrée en vigueur, le M23 et d’autres mouvements ont posé des actes montrant clairement qu’ils ne sont pas concernés. En moins de 24 heures, ce groupe rebelle s’est emparé de Nyamilima et d’Ishasha, localités situées à la frontière avec l’Ouganda. En plus de nombreuses localités qu’ils occupent déjà dans les territoires de Masisi, Rutshuru, Nyiragongo et Lubero. Depuis lundi dernier, des affrontements opposent ce mouvement armé aux Wazalendo, des supplétifs de l’armée congolaise, autour de la ville de Binza dans le Nord-Kivu. Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui a déclaré Félix Tshisekedi vainqueur lors de la présidentielle de 2018, a troqué son costume de civil contre un treillis. Associé depuis mars 2024 au M23 à travers l’Alliance Fleuve Congo (AFC), ce dernier se dit désormais déterminé à renverser les institutions en place à Kinshasa.
De quoi se demander si &agr...
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