Coopération Cameroun - Guinée équatoriale : des progrès sensibles

Au deuxième jour de la 9e grande commission mixte hier à Djibloho, nombre d’avancées sont enregistrées.

Le vent de décrispation qui a soufflé mercredi dernier en l’entame de la plénière de la 9e session de la grande commission mixte de coopération entre le Cameroun et la République de Guinée-équatoriale, a permis d’obtenir des résultats positifs. Sans détour ni fioriture, les deux parties ont passé au crible toutes les questions au menu de ces discussions. 


Les questions consulaires, juridiques et politiques
Au sujet des sujets liés à ces aspects traités dans la première sous-commission, il était question de faire le bilan et tracer de nouvelles perspectives. Sur ces points, le travail a consisté à faire une analyse de la mise en œuvre des précédents accords, en l’occurrence le traité d’amitié et de bon voisinage signé le 26 janvier 1980 à Yaoundé. Il ressort que cet accord n’a pas été bien implémenté et suivi. La partie équato-guinéenne a donc pris l’engagement d’y travailler, de manière à produire un fond documentaire sur la base duquel les discussions vont se poursuivre. L’autre point d’achoppement ayant donné lieu à des débats vifs mais conviviaux, est relatif aux questions consulaires, à en croire des sources ayant pris part aux échanges. Ceci en raison des éléments de plainte soulevés par la délégation camerounaise sur le traitement réservé aux compatriotes en territoire équato-guinéen. Il se trouve en effet que depuis la survenue de la pandémie du Covid-19, des malversations ont été découvertes sur la chaîne de production des titres de séjour, ce qui a induit une centralisation de cette activité au niveau de Malabo. Fait qui a eu pour conséquence, la congestion dans les centres agréés. Or, entre temps, des contrôles inopinés sont faits, parfois sans une communication adéquate, qu’il s’agisse des contrôles, des expulsions ou encore des détentions des ressortissants étrangers camerounais et d’autres pays. Un consensus s’est donc dégagé. A savoir qu’à l’avenir, ce point sera traité avec plus d’attention et célérité, a indiqué une source sous anonymat. 
De même, occasion a été donnée à chacune des parties pour déplorer le comportement des acteurs en charge des contrôles sur le terrain qui n’appliquent pas toujours à la lettre les décisions des chefs d’Etat. Il a été reconnu que ceux-ci agissement souvent de manière inappropriée, ce qui donne lieu à des dérapages. Yaoundé et Malabo ont ainsi pris l’engagement de sensibiliser un peu plus que par le passé ces derniers, mais surtout les populations sur le respect des lois et règlements du pays hôte. Autre victoire, cette fois sur le plan de l’éducation, c’est que le Cameroun a obtenu l’agrément l’autorisant à construire une école trilingue à cycle complet (maternel, primaire et secondaire) en Guinée équatoriale. 


Promotion des échanges commerciaux
Ici, engagement a été pris de faciliter davantage les mouvements des biens et des personnes, en évitant le maximum de blocages causés, une fois encore, par les acteurs de terrain qui privilégient leurs intérêts personnels au détriment de ceux des pays. S’agissant spécifiquement de la frontière terrestre fermée unilatéralement par la Guinée équatoriale, le problème a été rappelé par la partie camerounaise, en suggérant que l’on revoie cette préoccupation. Résultat, le Cameroun a pu obtenir un « engag...

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