Accès aux grandes écoles : la saison des « prépa »

Les nouveaux bacheliers ou étudiants se bousculent dans les groupes de préparation depuis quelques semaines pour se tenir prêts pour accéder aux établissements prestigieux.

Ce lundi 19 août, le climat n’est pas très clément à Yaoundé. Pourtant, Freedy Kokeu a bravé la rosée. Objectif, aiguiser son savoir pour arracher une place parmi les étudiants de la filière Communication des organisations à l’Ecole supérieure des Sciences et Techniques de l’information et de la communication (Esstic). Malvoyant et venant du quartier Mimboman, Freedy Kokeu est le seul apprenant présent dans la salle. Académie Premium, nom du groupe, a trouvé refuge dans une des salles de classe du Lycée de Ngoa-Ekelle. C’est ici que se nouent bon nombre de destins pour ces jeunes à la recherche d’une école de formation. « Nous avons une cinquantaine de candidats depuis le début du mois de juillet. Les bons résultats enregistrés l’an dernier font aussi notre publicité », explique Christian Bull Bagneken, promoteur de ce groupe. Ici, les candidats au profil de littéraires veulent une place à l’Esstic, à l’Institut des Relations internationales du Cameroun ou pour devenir infirmier diplômé d’Etat. Ce matin, ils seront entretenus par Paul Wandji, ancien diplômé de l’Esstic, en coaching à l’oral.
Du côté d’Intellect Formation, zéro prétention de refaire le monde. Le groupe qui prépare des candidats depuis une dizaine d’années, s’organise aujourd’hui en sections francophone et anglophone. Etablissements ciblés : Faculté de médecine, Ecole nationale des travaux publics, Ecole polytechnique, Faculté d’agronomie et des sciences agricoles de l’Université de Dschang. On parle donc entre scientifiques. Et ce lundi matin, il y a de la physique au menu de la section anglophone. « Ce sont principalement les révisions avec les candidats. Nous revoyons les bases des matières enseignées et nous traitons en priorité les anciennes épreuves des concours. Il n’y a plus vraiment de temps pour refaire les cours », indique Noël Amanye Ebata, encadreur. A lui tout seul, ce groupe occupe deux salles pour satisfaire et porter ses apprenants à la réussite. « Ce n’est pas facile de convaincre des enfants de venir chez nous. Pendant que les encadreurs travaillent avec les élèves, je travaille à en recruter de nouveaux. Nos bons résultats aux concours pas...

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