Charles Assalé : l’odyssée d’un homme politique engagé

L’élite administrative et intellectuelle est venue nombreuse, dans un des salons feutrés du Bengo Hôtel d’Ebolowa, à la rencontre de Simone Aubierge Edzoa, la petite fille de Charles Assalé qui vient de publier une biographie sur l’homme d’État. Placée sous la présidence du gouverneur Félix Nguele Nguele, représenté par David Ekollo Moukete, Inspecteur général des services de la région du Sud, la soirée-dédicace du 9 août dernier a tenu ses promesses, laissant découvrir l’histoire d’un homme intimement liée au cheminement du Cameroun vers l’indépendance, le 1er janvier 1960. « Charles Assalé, pionnier du mouvement nationaliste camerounais », publié aux Éditions e-Book Africa en 2024, est un récit sur un syndicaliste et un homme politique engagé dans le combat ayant permis au Cameroun de s’affranchir des fourches caudines de la colonisation.
L’auteur présente la vie et l’œuvre de son grand père de 1924 à 1965, soit des bancs de l’école française d’Efoulan, près d’Ebolowa, où il obtint son Certificat d’études primaires et élémentaires (CEPE) à la fin de ses fonctions de Premier ministre de l’ex-Cameroun oriental. Une véritable odyssée, présentée en anecdotes croustillantes et captivantes, que le lecteur découvre tout au long des 233 pages. On découvre Charles Assalé cheminant au grand jour tel un homme toujours en situation, à chaque fois déterminé à relever challenges et défis, faisant des choix fermes, jouant à merveille le jeu politique et toujours fervent adepte d’une politique démocratique apaisée. Un vrai parcours d’homme engagé qui est parvenu à la primature en 1960, en passant par l’école normale de Foulassi, l’école des infirmiers d’Ayos et la lutte syndicale qui conduisit à la naissance de l’Union des Populations du Cameroun (UPC), le premier parti politique, en 1948. 
D’un intérêt historique certain, l’ouvrage de Simone Aubierge Edzoa a été bien accueilli par les populations du Sud, singulière...