« Je garde un très bon souvenir du Cameroun »

Vous êtes en fin de mission au Cameroun. Pouvez-vous dresser le bilan de ce séjour ? 
Cela fait trois ans que je suis arrivé au Cameroun. Ce fut trois ans passionnant. Nous avons mené plusieurs activités à la fois culturelles, économiques et politiques. La diplomatie humanitaire reste aussi présente dans les crises de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La Suisse finance les activités à travers les organisations internationales. Sur le plan économique, la Suisse a participé à deux reprises à Promote avec des entreprises venues de Suisse, nous avons également organisé la Journée suisse en 2022 portant sur la formation professionnelle. Nous avons eu des échanges avec le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Une mission camerounaise est prévue en Suisse à cet effet. Au cours de l’édition de Promote organisée cette année portant sur les Petites et moyennes entreprises, il y a eu des échanges avec le ministère des PME. La Suisse a financé dix PME spécialisées dans les domaines de la transformation du bois, du textile et de l’alimentation. Le but étant de leur permettre d’exporter à l’étranger, notamment en Suisse qui a un standard à ce niveau. Dans le domaine culturel, la Suisse a apporté son soutien au Cameroun. Elle a participé au festival de balafons, aux Ecrans noirs et au festival Yahra, une chorale venue de Suisse est venue donner des concerts ici au Cameroun. Celle-ci a contribué à la formation en musique des groupes d’étudiants et des élèves. Un autre point que je voulais souligner, c’est dans le domaine du sport. Quelques jours après mon arrivée au Cameroun, il y a eu la CAN que j’ai suivie avec intérêt. Mes félicitations au Cameroun pour l’organisation et sa performance. Le Cameroun est sorti par la grande porte. Aussi au cours de la même année (2022), la Coupe du monde Qatar où la Suisse a rencontré le Cameroun au premier tour. La Suisse a gagné par un but à zéro.  Celui qui marqué le but, est un attaquant d’origine camerounaise, Breel Embolo. Donc, on peut dire que les deux pays ont gagné.

Quid du domaine politique ? 
Au début de mon séjour au Cameroun, la Suisse était encore très engagée dans la résolution de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. La Suisse a engagé des négociations avec des leaders séparatistes se trouvant à l’étranger et a essayé de faciliter dans la mesure du possible que les différents acteurs puissent se parler. Parce que pour qu’il y ait paix, il faut que les uns et les autres puissent se parler. On a à deux reprises envoyé deux émissaires au Cameroun.  Nous avons à cet effet établi des contacts entre les présidents du Cameroun et de la fédération suisse. On a compris que le gouvernement camerounais est un gouvernement souverain qui veut résoudre ce problème...