Agression à bord des taxis : un gang aux arrêts

Ils sont désormais hors d’état de nuire. L’agression d’une dame le 7 août dernier au marché Accacia à Yaoundé devant l’agence d’une banque a conduit un gang de braqueurs, dont deux femmes, au Commissariat central n°3. « Deux d’entre eux ont accompagné une dame retirer de l’argent pour leur remettre. Une fois devant le gestionnaire, la victime avoue qu’elle n’a pas de compte dans cette structure, mais qu’elle y a conduit les bandits pour qu’ils soient maîtrisés », relate le commissaire divisionnaire Francis Ekema Kange. La police est mobilisée. Un guet-apens est mis sur pied. La dame ressort toute seule. En voulant remonter dans le véhicule pour permettre aux forces de l’ordre de mettre la main sur les deux autres complices restés dans le véhicule, ceux-ci prennent la fuite. Accrochée à la portière, la victime est tirée sur le goudron sur 30 mètres avant que la population ne maîtrise les deux suspects.  
Patrick Z., 44 ans, alias chauffeur de guerre, Mireille C., 47 ans, alias Magni solution, Elvis F, 41 ans, alias gabonais et Rosine M., 44 ans, alias commandant étaient spécialisés dans les agressions et l'escroquerie à bord des taxis et véhicules personnels. Leur mode opératoire tournait toujours autour d'un ancien employé prétendant avoir volé une énorme somme d'argent à son patron. Il suppliait le chauffeur de fuir les contrôles de police. « Ils m’ont fait le même coup du 26 au 27 mai dernier. Celui qui prétendait avoir volé 50 millions de F chez un Aladji, disait qu’on devait purifier cet argent. Chacun devait contribuer. Ils m’ont lancé une écorce à maintes reprises puis, m’ont accompagnée récupérer les deux millions que j’avais à la maison. Le lendemain à 9h, je suis allée vider mon compte. J’ai retiré 25 millions et je leur ai remis. C’est le lendemain à 16h qu’ils m’ont abandonné en plein carrefour », raconte une victime.  
Plus de 20 plaintes ont déjà été enregistrées depuis leur garde à vue. Le cumul des sommes extorquées à leurs victimes, selon les déclarations de ces dernières, s'...