Consommation des drogues, violences, : l’inquiétante montée

Malgré les actions des forces de l’Ordre et des associations, ces fléaux persistent et font de nombreux dégâts dans les familles.

Le mois dernier, Sylvestre T., 35 ans, a ôté la vie à son épouse en l’étranglant à Douala. Après son arrestation, il a avoué qu’il était sous l’emprise de stupéfiants et qu’il était hors de contrôle. Des histoires comme celle-ci sont nombreuses ces dernières années. Des personnes qui violent, blessent ou tuent après la consommation de substances psychotropes. Mathieu F. se souvient encore du décès tragique de son frère il y a quelques années pendant une bagarre. « C’était un 31 décembre dans un bar à Mvog-Ada. Après un verre de trop, une bagarre s’est déclenchée. Dans la foulée, un individu a ouvert le ventre de mon frère avec un couteau. Depuis ce jour, je ne consomme plus d’alcool », témoigne-t-il. 
La consommation des stupéfiants prend des proportions inquiétantes au Cameroun. Ces substances circulent sous plusieurs formes et surtout en milieu jeune. C’est l’exemple de la pipe à eau encore appelé « chicha », interdite au Cameroun depuis 2022, mais n’a pas disparu. De jour comme de nuit, les clients, majoritairement des jeunes, ne s'en privent pas. Dans les lieux de loisirs, une tête de chicha est fumée à 5 000 F. « On ne se préoccupe pas de l’âge de l’acheteur. Une fois qu’il donne son argent, il est servi. Or, dans d’autres pays, c’est avec une pièce d’identité que le consommateur doit prouver qu’il est majeur et peut accéder à certains produits stupéfiants », fait savoir Dorine Mengue, psychothérapeute à l’Hôpital central de Yaoundé. Si la consommation d’alcool et de chicha se fait aux yeux de tous, les autres drogues fortes circulent sous le manteau. Des réseaux bien huilés sont en place. Il n...

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