Darfour, Khartoum, Zamzam : urgence ++

L’insécurité alimentaire fait des ravages dans ces régions du fait de l’intensification de la guerre.


Alors que par endroit au Soudan, le niveau le plus élevé de l’échelle IPC (échelle standardisée qui permet de classifier la sévérité de l’insécurité alimentaire) est atteint, c’est-à-dire, un état de privation alimentaire extrême. Les agences spécialisées de l’ONU renseignent que plus de 8,5 millions de personnes sont aussi en situation d’urgence, dernier palier avant la famine. On note un seuil critique ou à risque dans 14 zones. Le rapport de l’ONU confirme que des conditions de famine existent au Nord-Darfour et en particulier dans le camp de Zamzam qui accueille des déplacés internes, près de la ville d’El Fasher. Zamzam, l’un des plus grands camps de personnes déplacées au Soudan, avec une population estimée au moins à un demi-million de personnes, est également affectée.
Le Comité de révision de la famine (CRF) avertit que d’autres régions du Soudan risquent également de sombrer dans la famine si une action concertée n’est pas enclenchée. L’accès humanitaire restreint est l’un des principaux facteurs de la famine à Zamzam. Bien que l’UNICEF ait pu livrer en juillet, suffisamment d’aliments thérapeutiques prêt à l’emploi (RUTF) pour traiter environ 4 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë à El Fasher, y compris une allocation pour le camp de Zamzam, l’absence persistante d’un accès durable et sûr montre que les besoins restent énormes et que la capacité de continuer à livrer des fournitures humanitaires est imprévisible.
Avec l’intensification des combats, Khartoum et l’État de Sennar sont très exposés. La saison des pluies complique encore la situatio...

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