Boissons énergisantes : Attention aux effets secondaires !

Feu rouge. Les piétons, d’un bout à l’autre, se pressent de traverser la Poste centrale de Yaoundé. Il est 11h ce 2 septembre 2024. Les vendeurs am- bulants inondent les rangs. Principal produit exhibé : des boissons dites énergisantes. En canettes comme en bouteilles, ces sodas sont proposés aux automobilistes et aux passants malgré le climat particulièrement frais. A raison de 500 F, ces petites bouteilles s’arrachent comme des pe- tits pains. « Je n’ai pas eu le temps de me reposer ce week-end. Entre levée de corps, dernières courses de la ren- trée scolaire et répétition de chants en groupe, j’avais tellement de choses à faire. Cette boisson va ré- duire cette sensation de fatigue et me permettre de commencer la se- maine en pleine forme », confie Na- thalie Avom, agent comptable en ser- vice dans une entreprise privée de la place. Tout comme à la Poste centrale, les boissons énergisantes ont envahi boutiques, rayons des supermarchés, péages routiers, points embouteillés et carrefours à travers le pays. Pan- neaux publicitaires, posts sponsori- sés sur Internet, spots télé et radio mêlant diverses célébrités font la part belle à ces sodas à longueur de journée. « La force dont vous avez besoin », « libère ta panthère inté- rieur », « c’est petit mais c’est puis- sant », « repoussez vos limites » ou encore « la clé de votre performance ». A travers ces slogans, les marques donnent de quoi saliver. Riches en caféine, sucre, taurine, vitamines et extraits de plantes, ces cocktails ne sont plus que l’apanage des sportifs. Automobilistes, travailleurs du sec- teur informel et autres en redeman- dent. De la force et de l’endurance en 350 et 500 ml, les consommateurs espèrent faire le plei...