Alphabétisation : un pilier de la paix

Une brise culturelle a soufflé hier au Palais des Congrès de Yaoundé, lors de l’ouverture de la 58e édition de la Journée internationale de l’alphabétisation. Sur scène, des jeunes pousses de la nation ont raconté l’histoire de l’alphabétisation au Cameroun, en reproduisant en même temps quelques pas de danse du riche patrimoine musical du terroir. Les applaudissements nourris du public saluent une prestation pleine d’énergie et de gaieté. Aux premiers rangs, le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, représentant du président de la République, et la Directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco), Audrey Azoulay. Une telle mobilisation est inédite, puisque le Cameroun est le troisième pays de l’histoire à abriter les manifestations de la Journée internationale de l’alphabétisation ; lesquelles se tenaient jusque-là au siège de l’Unesco à Paris. Cette année, la cohabitation des peuples dans un monde sans conflits et pour un développement durable est au centre de la réflexion, comme l’indique le thème retenu cette année : « Promouvoir l’éducation multilingue : l’alphabétisation pour la compréhension mutuelle et la paix ».
Les travaux de Yaoundé tournent autour de l’idée que l’analphabétisme est un mal important qu’il faut absolument éradiquer pour favoriser une cohabitation plus aisée entre communautés. Dans le même temps, un contexte multilingue ne devrait pas être source d’incompréhensions, de tensions, puis de conflits. Le Cameroun a justement été retenu cette année par l’Unesco pour son unité malgré sa diversité culturelle et linguistique. Le pays est ainsi présenté comme un exemple de vivre ensemble au sens large du thème. Des qualités saluées par la Directrice générale de l’Une...