Alphabétisation dans l’Adamaoua : plus de 2000 parents à l’école

Jamais inscrites dans une école, des mamans de 60 ans, présentent des œuvres confectionnées, des faits d’armes dans la broderie, et plus encore dans l’élevage ou l’agriculture. Aucune de ces femmes n’est passée par les bancs, mais elles sont toutes capables de dire comment elles ont monté et réalisé leur projet et fixé un prix. Ces dames ont fait un témoignage au Centre d’alphabétisation fonctionnel (Caf) de Bideng à Ngaoundéré. C’était en marge de la Journée internationale de l’alphabétisation au mois de septembre 2023. Un an plus tard, le changement de statut pour nombre de parents non scolarisés est effectif. « Depuis qu'on a élevé le niveau de certains élus, de plus en plus d’hommes politiques s'inscrivent dans nos centres pour d'avoir le Certificat d’études primaires. Certains ont réussi à l'avoir. Ils ont passé ces trois années dans les Caf à apprendre », témoigne avec fierté Bouba N., enseignant.
Comme toutes ces personnes, 2293 apprenants ont pris d’assaut les bancs de l’alphabétisation dans la région de l’Adamaoua en 2023. Parmi eux, 949 femmes et 1393 hommes. 79 centres d’alphabétisation communautaires sont établis dans la région. Avec 21 nouvelles structures dans le public et bientôt cinq dans les prisons de la région. « On enseigne l'utilisation du téléphone. C'est déjà cela, l'informatique », mentionne Jean Luc Vondou, délégué régional de l’Éducation de base de l’Adamaoua. Au sein des Caf, comme l’explique notre source, l'apprenant le plus jeune doit avoir 15 ans au minimum. En plus, les connaissances sont transmise...