Echanges commerciaux Chine – Afrique : des opportunités pour le privé

Le 4e Sommet du Forum de coopération économique entre la Chine et l’Afrique a définitivement fermé ses portes le 6 septembre dernier dans la capitale de l’Empire du Milieu. De cette grand’messe qui a fait tant courir de part et d’autres, on retiendra certainement l’annonce faite par le président Xi Jinping. A savoir la mise à la disposition du continent d’une ligne de crédit de 50 milliards de dollars US sur trois ans. Soit près de 30 000 milliards de F. Il s’agit assurément d’un tournant dans ce qu’il est désormais convenu d’appeler la relation gagnant-gagnant entre la Chine et ses partenaires du continent. Une relation qui, comme on se plaît également à le relever ici et là, se veut décomplexée et dépourvue de toute ingérence. Pourtant, tous ceux qui ont été en Chine pendant ces travaux, et même bien avant, s’emploient à le reconnaître : le pays laissé par Mao Tse Toung, et dont l’action a été poursuivie par des hommes comme Deng Xiaoping et aujourd’hui Xi Jinping, est très loin des clichés que l’on tend parfois à lui coller. Si elle a gardé son ancrage à gauche, on parle toujours de la République populaire de Chine, ou encore du Parti communiste chinois, ce pays-continent n’en est pas moins l’un de ceux qui impose du respect actuellement sur la scène internationale. Pas seulement par sa puissance militaire (on ne connaît du reste pas d’expansion militaire à la Chine), mais beaucoup plus par une économie qui met en difficultés celles des pays dits capitalistes. Même si la Chine continue de se considérer comme un pays du Sud. L’Etat est certes resté très fort, mais il est pourtant difficile de croire que la prospérité économique enviée de ce pays est de son seul fait. En Chine, le secteur privé est constitué en majorité de Petites et moyennes entreprises. Celles-ci sont ainsi devenues le moteur de la croissance et la source de création d’emplois nouveaux. Elles opèrent à côté de très grandes industries qui font aisément concurrence à celles des pays de l’Ouest. A titre d’illustration, tous les cinq chefs d’entreprises qui ont été reçus le 7 septembre 2024 à Beijing par le président de la République sont issus du secteur privé, dans des domaines assez variés, où ils font du reste autorité. 
Le secteur privé africain devrait pouvoir également tirer profit de l’expérience de ce pays. Dans le cas particulier du Cameroun, au-delà de l’importante suite officielle qui a accompagnée le président de la République, avec de nombreux chefs de départements ministériels à vocation économique, des privés, et même des structures parapubliques ont fait le déplacement. Le 4e Sommet du Forum sino-africain qui a pris fin il y a quelques jours dans la capitale chinoise a débouché sur ce qu’il est convenu d’appeler le Plan d’action de Beijing pour la période 2025-2027. Au-delà des déclarations de convenance, l’on a noté une volonté commune de la Chine et de l’Afrique de favoriser l’industrialisation, la modernisation agricole et le développement vert. De même qu’elles s’engagent dans la voie de la modernisation du continent. Pour les trois années à venir, le développement de l’agriculture de l’industrialisation seront au cœur des échanges, au même titre que des questions liées à la sécurité, à la culture, à la santé. Vaste marché d’environ deux milliards de consommateurs, le pays de Xi Jinping entend par ailleurs accorder un traitement douanier préférentiel à des produits en provenance des pays avec lesquels il entretient des relations diplomatiques. Un peu dans le modèle de l’AGOA (African Grow...

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