Protection de la biodiversité : à la recherche de financements

Le Bassin du Congo, l’un des trois principaux bassins de forêts dans le monde, ne capte que 4% du financement mondial des forêts tropicales, loin derrière l’Amazonie en Amérique du Sud et le Mékong-Bornéo en Asie du Sud-Est. Ces financements sont constitués, d’après un rapport de Climate Focus, de 68% d’aides publiques au développement et de 24% de prêts. Pour le ministre des Forêts et de la Faune, Jules Doret Ndongo, il est urgent de développer de nouveaux mécanismes de financement qui reconnaissent les efforts des pays du Bassin du Congo dans la préservation de la biodiversité. « De nouvelles approches de financement sont nécessaires. Nous sommes aujourd’hui à l’entame de l’Initiative Comifac-WWF ». Ce mécanisme est au centre de l’atelier national de socialisation et d’appropriation de ladite initiative pour l’augmentation des flux internationaux de financements climatiques et de la biodiversité en faveur des forêts du Bassin du Congo qui s’est tenu hier à Yaoundé. 
L’Initiative Comifac-WWF a pour objectif de renforcer les efforts en vue de préserver les écosystèmes forestiers du Bassin du Congo qui abrite la deuxième plus grande forêt tropicale au monde et est un réservoir de biodiversité avec plus de 1000 espèces d’oiseaux et 700 espèces de poissons. L’atelier d’hier avait pour but de renforcer les engagements des politiques et partenaires techniques pour accroître les flux financiers internationaux en direction des initiatives climatiques et de la biodiversité dans ce bassin. Cette initiative vient en renfort aux actions déjà menées au niveau des Etats. Comme l’a mentionné le directeur national du WWF Cameroun, Alain Ononino, « les pays du Bassin du Congo ont déployé des efforts considérables pour conserver leurs forêts, limitant le taux de déforestation entre 0,01% et 0,33%. C’est un exploit, compte tenu des ...