« Les lieux publics devraient disposer de défibrillateurs cardiaques »

Docteur, quels sont les signes annonciateurs d’un arrêt cardiaque ou de tout autre malaise cardiaque ? 
Un individu victime d'un arrêt cardiaque va s'effondrer brutalement sur le sol. Il sera inconscient, donc ne va pas répondre aux stimulations extérieures, qu'elles soient verbales ou même tactiles. Un infarctus du myocarde peut être une des causes de cet arrêt cardiorespiratoire. Il peut se présenter d'emblée avec un arrêt cardiaque comme décrit précédemment ou bien la victime peut rester consciente mais souffrir d'une douleur très intense à la poitrine qui doit faire immédiatement suspecter une crise cardiaque, surtout si elle présente des facteurs de risque connus comme une hypertension artérielle, un diabète, une consommation de tabac sous toutes ses formes, une obésité...

Qua faire face à un tel cas ? 
Faire un arrêt cardiorespiratoire en public devrait constituer une chance supplémentaire de survie pour la victime. Il faut l’allonger sur le dos et dégager son environnement immédiat (ne pas s'agglutiner autour de la victime à plus de 3 ou 4 personnes). Vérifier si elle ne présente aucun signe respiratoire et si son cœur ne bat pas. Pour cela, il faut regarder si la poitrine effectue des mouvements respiratoires. S'ils sont absents, le massage cardiaque doit commencer immédiatement, sans être interrompu.   Idéalement, il faut un autre intervenant pouvant insuffler dans la bouche du patient de l'air pour lui procurer de l'oxygène. Tous ces gestes sont appris dans des cours de premiers secours et sont encore plus efficaces lorsqu'on y a été formé. D'où la nécessité pour chaque citoyen, personnel médical ou pas, d'avoir une formation en premier secours. Par ailleurs, les lieux publics devraient disposer de défibrillateurs cardiaques afin de pouvoir délivrer un choc électrique au cœur de la victime pour le relancer si indiqué. Mais la priorité absolue reste, même en cas de présence d'un défibrillateur,...