Enseignants : quand la craie s’effrite…
- Par Alexandra TCHUILEU N.
- 03 oct. 2024 11:44
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A deux jours de la Journée mondiale, bon nombre d’entre eux se désolent du standing qu’ils occupent désormais.
Pas question de démarrer les cours sans valider le « contrat social ». Dr Wally Mbassi, enseignant d’université, ne peut plus se passer du pacte à valider avec ses étudiants à l’entame de chaque cours. « Je leur laisse en général 30 minutes avant le début du cours pour établir le règlement intérieur pendant mon cours. Ils discutent de la conduite à tenir, du langage approprié ou non, des attitudes à adopter, ce qu’il faut faire en cas de conflit. Je n’ai plus à intervenir s’il y a un écart ». Une méthode qui porte des fruits pour l’enseignant depuis quelques années. Technique adoptée surtout pour celui qui considère que la transmission des savoirs et le respect se font mieux dans la bienveillance. « Il y a des barrières à faire tomber pour avoir le respect de ses élèves ou étudiants. Ils veulent généralement être traités en personnes et pas en espèces de bêtes martyrisées. Je pense toujours à laisser mes étudiants embrasser leur personnalité, toute proportion gardée », dit-il.
Au secondaire, c’est une autre affaire. Beaucoup estiment que de nombreux facteurs contribuent à effriter la considération qu’eux-mêmes avaient pour leurs enseignants d’antan. « Les différents acteurs en contact avec l’enseignant ne lui accordent pas le respect qu’il mérite. Les élèves insolents et paresseux bénéficient de la bienveillance des autorités qui ne veulent pas fâcher les parents. Les parents se croient tout permis au point de se s’en prendre physiquement à certains enseignants. L’administration scolaire est rarement du côté de l’enseignant, le tenant pour responsable en cas d’échec », déroule Fotso Fonkam, enseignant de français. Le volet financier y contribue aussi. « Le respect envers l’enseignant a tellement régressé. Une des causes en est la clochardisation par la baisse des salaires, les salaires dérisoires, ainsi que la non revalorisation de ce qu’il incarne et le mépris entretenu par certains parents devant leurs progénitures », pense Arsel Dongmo, enseignant de mathématiques.
Pourtant, tout n’est pas perdu. Surtout chez les tout-petits. De ce côté, les parents d’élèves se disent sé...
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