Conflits inter-Etats en Afrique : la fâcheuse tendance

Le continent est devenu un terrain fertile à des différends entre Etats qui sapent l’intégration africaine.

L’Afrique serait-elle devenue une véritable poudrière ou demeure-t-elle tout simplement un volcan en activité ? La multitude de convulsions qui affectent le continent met à l’épreuve sa stabilité. En ce moment, au moins une dizaine de foyers de tension mettent aux prise des Etats et menacent l’intégration du berceau de l’Humanité. Les causes de ces différends frontaliers sont diverses et varient d’un point à un autre. La guerre à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) étant la plus retentissante. Ce conflit qui oppose la RDC au Rwanda à travers le Mouvement du 23 mars (M23), une rébellion pro-rwandaise, a installé un climat de méfiance entre les deux pays. Kinshasa accuse Kigali de déstabilisation dans le but de s’accaparer des innombrables ressources dont regorge cette partie de son territoire. L’affaire désormais portée devant la Cour de justice de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est est loin de se calmer sur le terrain malgré le cessez-le-feu obtenu en août dernier sous l’égide du président angolais, Joao Lourenço, médiateur désigné de l’Union africaine (UA). 
La Corne de l’Afrique n’est pas non plus un havre de sérénité. Cette partie du continent vogue en eaux troubles avec un faisceau de conflits. La construction grand barrage de la Renaissance par l’Ethiopie sur le Nil attise les tensions avec l’Egypte et le Soudan. Le projet est à l’origine d’un conflit ouvert entre l’Ethiopie et ses deux voisins au point de constituer une véritable menace à la paix dans la région. La signature le 1er janvier 2024 d’un accord-cadre entre l’Ethiopie et le territoire autoproclamé indépendant du Somaliland en vue de l’ouverture d’une bande de terre de 20 km le long de son littoral est également source de tensions d’autant plus qu’Addis-Abeba entend reconnaître l’indépendance de ce territoire. Un acte que Mogadiscio considère comme une violation pure et simple de sa souveraineté. L’Egypte qui a signé le 21 janvier suivant un accord de coopération militaire avec la Somalie entend stopper les velléités expansionnistes et hégémoniques de l’Ethiopie dans la Corne de l’Afrique. Allant même jusqu’à brandir l’option militaire pour contrecarrer tout accès de l’Ethiopie à la mer via le Somaliland. 
A l’Ouest du continent, la relation reste &ea...

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