« Avant c’était l’éducation spécialisée »

Yves Placide Andela, sous-directeur de l’enseignement primaire, ministère de l’Education de base.

Comment se faisait l’encadrement des enfants à besoins spéciaux au Cameroun, avant cette année 2024 où la politique nationale de l’éducation inclusive est validée ?
Il n’y avait pas de référentiel, de boussole. On peut dire qu’avant ce n’était pas l’éducation inclusive. C’était l’éducation spécialisée. Les enfants à besoins spéciaux n’allaient que dans des écoles particulières.  L’éducation inclusive réunit tout le monde dans la même salle de classe, afin qu’ils bénéficient tous du même encadrement pédagogique. La politique nationale de l’éducation inclusive est le plan gouvernemental de développement de l’offre de l’éducation au Cameroun de 2024 à 2028, pour répondre aux besoins de la transformation de l’éducation en vue de l’atteinte de l’Objectif de développement durable n°4. Il s’agit d’un dispositif qui montre comment le Cameroun va accroître son taux de scolarité en prenant en compte les personnes à besoin spécifique. Dans le cadre de cette politique, il s’agit des personnes ayant des handicaps visibles et invisibles, des troubles d’apprentissage, émotionnels les vulnérables sociaux … L’éducation étant un droit, il est question de ne mettre personne de côté. Nous voulons éduquer tout le monde au même endroit et de la même manière.


A quand sa mise en œuvre ?
Nous avons déjà commencé. En attendant d’avoir une vision plus claire, le ministre a lancé en 2017, la transformation de 68 écoles primaires en écoles inclusives pilotes. L’évaluation faite a montré que nous en étions à 54% d’objectifs atteints pour la mise en œuvre de l’éducation inclusive au Cameroun. Des écoles privées s’étaient aussi déjà...

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