Education inclusive : tous élèves à part entière
- Par Marie Christine
- 09 oct. 2024 11:45
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Dans les écoles primaires publiques, les enfants à besoins spécifiques ont désormais les mêmes chances que tous les autres.
Assise au premier banc, Faith Ndeng Moto, élève autiste, tient devant elle le livre de lecture de la SIL. Les images qui accompagnent le texte la font sourire. Son enseignante, Murielle Alice Ngana lui demande ce qu’elle voit. « Papa, maman, tonton », répond-elle à haute-voix. Ces mots prononcés par la petite de 8 ans sont une satisfaction pour Mme Ngana qui demande à tous ses camarades de l’acclamer. Dans la même dynamique, Ndeng Moto elle-même applaudit aussi, puis s’aperçoit que des étrangers sont dans la salle. Parmi eux, la directrice de l’Ecole primaire publique pilote inclusive et multilingue 1-B, Marie Chantal Keyangue, en qui elle voit une figure maternelle. Tout de suite, la petite se met debout et tend les bras vers cette dernière pour l’enlacer. Dans cette classe, Faith Ndeng Moto n’est pas le seule à être spéciale. A première vue, l’on ne croirait pas que Cedric Ondoua Ndi, 7 ans, a un retard intellectuel. Et pourtant, l’année dernière encore, il ne prononçait pas un mot. Aujourd’hui, le jeune garçon parle bien. « C’est sa deuxième année dans cette classe. Ce qui est encore difficile pour lui, c’est l’écriture. Mais on va doucement avec eux », explique Mme Ngana.
La compréhension et la patience, c’est ce dont ont besoin les enseignants pour éduquer ces enfants quelque fois turbulents et violents envers leurs camarades. « Il faut les amener à aimer ce qu’ils font. S’ils sont arrivés de mauvaise humeur et qu’ils sont fâchés, il ne faut pas davantage les énerver ou les frustrer. Certains, quand ils décident de ne pas travailler, ils ne le font pas. Mais nous comprenons », poursuit l’enseignante. Au sujet de leur handicap, l’institutrice encourage les autres à ne pas se moquer d’eux et à les prendre comme leurs amis. Comme la petite Angel Kouba, 7 ans, handicapée physique. Toute timide, à l’heure de la pause, elle préfère ouvrir son sac à dos et faire sortir son goûter. Elle n’arrive pas encore à s’amuser avec les autres. « Je veux jouer avec elles, mais j’ai mal au pied. E...
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