Mobilité urbaine : bientôt une voie sur les berges du Wouri

Les bouchons persistent à Douala en général, à Douala V et III en particulier. Aux heures de pointe, beaucoup peinent à rejoindre le centre-ville. « Pour arriver au bureau à temps, je dois partir de la maison au plus tard à 6h, vu que j’habite PK 21. Sinon, je risque de passer deux heures entre mon domicile et Bonanjo », explique Eddy-Axel B., transitaire en douane. Une situation imputée à l’insuffisance de routes. Le problème est consigné dans le Plan directeur d’urbanisme (Pdu) de Douala, qui a mis en exergue de nombreuses discontinuités de son réseau de voiries. Résultat, le réseau principal est pour l’essentiel désarticulé et les liaisons nord-sud en particulier restent insuffisantes.
Des congestions qui ralentissent l’activité économique et réduisent par conséquent la compétitivité de la ville et du pays. L’orientation qui découle du Pdu est donc de développer un réseau d’infrastructures structurantes et secondaires pour accompagner et mieux contrôler la croissance démographique et spatiale de la cité.
C’est dans cette optique que s’inscrit l’aménagement de la voie sur les berges du fleuve Wouri entre le rond-point Deido et le rond-point Maetur à Bonamoussadi (Douala V). La Communauté urbaine de Douala (Cud) a confié la réalisation de cet important projet à l’entreprise chinoise China First Highway Engineering Co Ltd (Cfhec). L’aménagement retenu de la voie comprend un quai principal de 2x2 voies avec terre-plein central d’un linéaire de 3900 m ; deux boulevards urbains de 2x2 voies avec terre-plein central en vue du raccordement de la voie au rond-point Maetur sur 1700 m, d’une part et du prolongement sur 400 m de l’axe lourd Bépanda. Prévus aussi, une contre-allée de 1x2 voies et des bretelles d’un linéaire cumulé de 4000 m ; des aménagements divers tels que des espaces marchands, des belvédères etc. Des bretelles permettant de...