Protection de la biodiversité : et si on passait aux actes…

Pas moins de 196 pays sont réunis à Cali, en Colombie, pour réfléchir sur la mise en application des accords pris lors de la dernière Cop en matière de préservation de l'environnement. Il s’agit notamment des promesses faites en matière de financement et d’accélération des soutiens aux pays en développement. La 16e conférence des parties des Nations unies sur la biodiversité (Cop 16) est le premier rendez-vous international depuis l’adoption en 2022 à Kunming-Montréal, d’une feuille de route pour sauvegarder la nature avec d’ambitieux objectifs à l’horizon 2030. Parmi les engagements pris, il y avait la restauration de 30% des écosystèmes dégradés, la réduction des pesticides de moitié, la mobilisation de 200 milliards de dollars par an pour la nature, la protection des espèces d’animaux en péril. A ce jour 33 pays seulement ont soumis leurs plans. Le Canada, le Mexique, la Chine, la France et l'Indonésie sont au nombre de ces pays, tandis que les plans de la Russie, de l'Inde, du Royaume-Uni et de l'essentiel des pays d'Amérique du Sud, y compris l'hôte de cette COP, la Colombie, se font toujours attendre.
La crise de la biodiversité s'accélère à un rythme sans précédent et exige une coordination internationale au même titre que la lutte contre les changements climatiques. 14 000 participants sont à Cali, dont près d'une centaine de dirigeants et de ministres. D'après Astrid Schomaker, secrétaire de direction de la Convention sur la diversité biologique (CDB), il s'agit de la plus grande COP sur la biodiversité jamais vue. Les délégués devront donc s'entendre sur un mécanisme de suivi qui permettra d'évaluer, d'année en année, l'efficacité des efforts déployés, et ce, dès la COP17. Lors de la cérémonie protocolaire, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a fait référence aux autres grands enjeux de cette COP16, parmi lesquels la ...