Objets d’arts illégalement exportés à l’étranger : le cap est fixé

Selon le ministère des Arts et de la Culture (Minac), plus de 40 000 objets culturels camerounais sont exposés dans des musées en étranger. Ces biens ont été exportés illégalement par les colons au 19e siècle à l’époque de la colonisation. Résolu à récupérer ce patrimoine qui représente l’essence même des cultures communautaires du Cameroun, le Comité interministériel chargé du rapatriement des biens culturels camerounais illégalement exportés à l’étranger vient d’adopter la stratégie nationale de restitution desdits biens, ainsi qu’à l’installation de huit commissions techniques afin de faire bouger les lignes. C’était au cours des travaux de la 3e session ordinaire dudit Comité présidés par le Minac vendredi dernier à Yaoundé. Selon Bidoung Mkpatt, président du Comité interministériel, le rapatriement de ces biens est essentiel pour la reconstitution de la mémoire collective nationale, la préservation de l’identité culturelle. « C’est un acte de justice envers notre peuple et notre histoire. Nous avons l’obligation morale de restaurer ce qui appartient à notre héritage collectif. A cet effet, nous devrons travailler dans la complémentarité avec toutes les parties prenantes pour garantir le retour desdits biens », a-t-il souligné. C’est dans ce sens que ces commissions techniques comportent des responsables des institutions, des représentants communautaires, des organisations de la société civile, des universitaires, des chercheurs et des experts. 
Pour ce qui est de la Commission diplomatie et négociations,  il s’agira d’intégrer le réseau de nos ambassades en Allemagne, en France, en Grande Bretagne, mais aussi en Suisse, en Norvège et aux Etats-Unis. « Pour le succès de notre stratégie nationale, nous devons élaborer le plaidoyer en faveur du rapatriement, intéresser nos partenaires ext...