Falaise de Dschang : les recherches s’intensifient

La route qui serpentait la falaise de Foréké à Dschang n’existe plus. Elle est désormais coupée par un amas de terre d’arbres de près de deux mètres de haut, entassé sur une distance de plus d’un kilomètre. La masse de terre déchaînée d’un flanc de montage situé à 200 mètres environ, a arraché sur son passage plusieurs centaines d’arbres sur près d’un hectare. Quelques mètres avant ce tas de gravats hier mercredi, lorsqu’on part du centre-ville de Dschang pour le lieu du drame, une ligne tracée par du sang d’animal à peine asséché et du sel déversé. Des sources locales parlent des rites effectuées la nuit dernière. Sur un flanc à l’opposé du centre de gravité de l’éboulement, les roues de l’engin compact sont tournées vers le ciel, sa cabine noyée dans le sol. Cette pelleteuse a été projetée dans les ravins par la masse et la vitesse de la terre. D’après les riverains, ce ravin complétement remblayé par l’amoncellement de terre et d’arbre issus du glissement, pouvait avoir au moins 30 mètres de profondeur. Sur le versant de la colline, les sapeurs-pompiers ont pu se frayer un chemin et ont placé une pelleteuse qui tente de creuser. Une source proche de ce dispositif confie que l’on a identifié sous terre, la carcasse d’une des voitures de transports ensevelies. 
C’est dans cette ambiance que le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, est arrivé sur les lieux. Accompagné du gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, des responsables du Labogénie, du maire de la commune de Dschang, Jacqui Gabriel Kemleu, le Mintp a apprécié la gravité de la situation et ouvert des réflexions avec ses collaborateurs. « Comme vous pouvez le constatez, la situation est très grave. Et le moins que l’on puisse dire est que cette route n’existe plus. Nous sommes mobilisés afin de mener des études géotechniques pointues, pour trouver une solution durable face à ce drame », souligne Emmanuel Nganou Djoumessi.  Dépêché pa...