« Un gros problème de ressources financières »

Le Cradat a bientôt 50 ans. Quel bilan ?
En matière de bilan, c’est un peu en dents de scie parce que le Cradat depuis sa création remplit sa vocation. Initialement, c’était la formation de tous les cadres de l’administration du travail, même si par la suite, les Etats ont décidé de former leurs agents d’administrations du travail sur place. Aujourd’hui, nous pouvons dire que l’orientation a un peu changé en ce sens que nous travaillons toujours avec les cadres de l’administration du travail, mais nous faisons aussi des formations régionales pour tous les 18 Etats. Egalement, nous organisons des formations foraines dans les Etats, pour permettre d’atteindre un maximum de cadres d’administration du travail. Sur le plan de la formation, nous sommes au top. Maintenant, notre gros problème, c’est celui des ressources financières. Avec les crises que les Etats ont traversées, des arriérés de contribution se sont accumulés. Mais quoiqu’on dise, nous sommes en train de nous atteler pour le cinquantenaire. Nous avons fait des relances auprès des Etats pour leur dire que c’est un tournant très important dans la vie d’une institution. Il faudrait qu’on marque cet évènement. Ça va permettre une relance de l’esprit que les promoteurs de ce centre avaient dès le départ. Nous avons déjà les termes de référence, nous avons déjà en mémoire le plan d’action, l’organisation même de cet évènement, mais nous attendons que l’ensemble des Etats réagisse. 

Le Cradat n’est pas très bien connu du grand public. Quelles sont les conditions d’accès ?
On y accède par titre. C’est-à-dire qu’il y a un certain nombre de dossiers qu’il faut réunir selon que vous souhaitez faire une licence ou un master. La licence, c’est une année de formation, le master c’est deux ans. Selon les filières, si vous réunissez le nombre de diplômes requis, le conseil scientifique se réunit, étudie ce dossier et décide après examen si le candidat peut être admis ou pas. Le Cradat, c’est essentiellement la gestion des ressources humaines. C’est là où il y a beaucoup plus de postulants, avec l’option Master professionnel et licence professionnelle. Nous avons une gamme variée de disciplines en relation avec le travail et l’homme au travail. La plus grande flexibilité que nous avons est que nous pouvons faire fonctionner une filière selon la demande d’un pays.