Pêche et aquaculture : pari sur l’exploitation durable

Des changements sont annoncés dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture. Un projet de loi a été déposé dans ce sens vendredi 15 novembre dernier à l’Assemblée nationale, au cours de la conférence des présidents présidée par le chef de Chambre, Cavaye Yeguié Djibril. Le texte vise à lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Son adoption permettra, d’après le gouvernement, de corriger les insuffisances qui ont exposé le Cameroun à des sanctions infligées par l’Union européenne et les Emirats arabes unis. Deux entités qui ont interdit l’importation des produits halieutiques camerounais sur leurs territoires. Avec le projet que doit examiner le parlement, il est question de promouvoir la pêche durable, responsable et participative des écosystèmes, dans un contexte mondial marqué par des obligations de préservation de la biodiversité et de protection du droit d’usage des riverains. Il faut dès lors s’attendre à une lutte plus accrue contre les mauvaises pratiques.
L’une des innovations de ce projet de loi porte sur la prise en compte de l’aquaculture qui s’exerçait jusqu’ici sans un cadre légal efficace. Le projet de loi à l’Assemblée nationale définit les règles en matière d’aménagement, d’exploitation durable, de préservation, de suivi, et de contrôle des exploitations aquacoles. Des dispositions auxquelles tous les exploitants privés devront se soumettre si le texte passe au parlement. On a également des indications précises concernant les taxes, droits spécifiques et prélèvements relatifs à l’exploitation des ressources et aux activités halieutiques, ainsi que le principe de répartition des revenus du secteur à différents acteurs. 
L’autre texte sur lequel les députés sont appelés à se prononcer concerne la ratification par le président de la République de...