Budget d’investissement public : cette sous-consommation qui persiste

L’évaluation de l’exécution physico-financière de cette enveloppe au 30 septembre 2024 révèle une nouvelle faiblesse dans la consommation des crédits alloués.


La première session du comité national de suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement public pour l’année 2024, tenue le 11 novembre dernier à Yaoundé, les nouvelles de l’exécution de ce budget ne sont pas satisfaisantes. Au terme des neuf premiers mois de l’année, on enregistre un taux d’exécution physique des projets à 44,57% contre 40,77% en 2023. Pour ce qui est du Bip sur ressources internes, le taux de réalisation physique est de 42,72% contre 50,51% à la même période en 2023. Les projets à financements extérieurs quant à eux sont réalisés à 46,78% contre 33,11% en 2023. Des données peu satisfaisantes alors qu’on est pratiquement en fin d’exercice. Entre autres raisons évoquées, des retards dans la contractualisation des projets, l’incomplétude de certains dossiers de prise en charge, la non maturation de certains projets, la faible capacité financière de certaines entreprises adjudicataires, le retard dans le paiement des décomptes, les lenteurs dans l’exécution des bons de commande, l’insuffisance du personnel qualifié pour accompagner les collectivités territoriales décentralisées dans la gestion technique de leurs projets d’investissement. « Jusqu’à présent, il y a encore une appropriation insuffisante de ces différentes procédures comme il y a une insuffisante appropriation des procédures de mobilisation des fonds de contrepartie. En plus du fait que ces fonds de contrepartie sont mobilisés tardivement, parfois au-delà du cycle d’exécution des projets d’investissements publics », explique un responsable de la chaîne d’exécution du Bip.
Des difficultés qui reviennent donc au fil des années, faisant que la sous-consommation du Bip tende à devenir une tradition et pourtant, ce sont les investissements réalisés dans ce cadre qui contribuent à l’amélioration des conditions de vie des populations. En effet, le Bip est cet outil dont dispose l’Etat pour réaliser de projets ayant un impact socioéconomique positif majeur sur le bien-être des populations, mais aussi qui peuvent contribuer à la transformation structurelle de l’économie. On est bien loin des taux d’exécution de 2016, 2017 et même 2020 où l’on avait dépassé les 90% en fin d’exercice. En 2018, elle a carrément été « laborieuse ». Après avoir été en deçà de 40% au terme du premier semestre, on avait terminé à 76,36%.  
Le budget d’investissement public (Bip) en 2024 c’était 1 737,08 milliards de F en autorisations d’engagement et 1 652,07 milliards de F en crédits de paiement. Il était en hausse de 292,83 milliards...

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