Sida : le piège de la banalisation
- Par Elise ZIEMINE NGOUMOU
- 28 nov. 2024 08:38
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Malgré les progrès satisfaisants déjà enregistrés, l’insouciance de certains Camerounais, surtout les jeunes, pourrait contribuer à la remontée de la maladie.
C’est un combat acharné que le Cameroun mène contre le sida. La maladie a ôté la vie à de nombreux citoyens et lorsque l’Etat et ses partenaires ont pris les choses en main, la tendance a été inversée. La lutte contre cette pandémie a été inscrite au rang des priorités de santé publique.
Au moment où le pays s’apprête à commémorer la 37e Journée mondiale contre cette pandémie ce dimanche 1er décembre, beaucoup s’accordent à reconnaître qu’il y a des motifs de satisfaction. Le sida a été affaibli au Cameroun. Grâce à l’engagement déterminant du président de la République, Paul Biya, un Comité national de lutte contre le sida (CNLS) est à pied d’œuvre depuis 1987, la prise en charge des patients a été décentralisée, l’accès aux soins a été facilité avec la gratuité des antirétroviraux (ARV) décrétée depuis 2007 grâce des financements obtenus de nombreux bailleurs de fonds. Depuis le 1er janvier 2020 également, les plus de 450 000 personnes vivant avec la maladie bénéficient de consultations, d’examens de charge virale et de tests de résistance sans contrepartie financière. L’implication de la première dame du Cameroun, Chantal Biya, dans la sensibilisation et la recherche a aussi aidé à l’enregistrement des avancées actuelles. A savoir, la baisse continue des nouvelles infections (2,9% entre 2019 et 2021), des décès (2,5% entre 2019 et 2021) et l’augmentation de la couverture en traitement antirétroviral (ARV) des personnes vivant avec le VIH. De 5,4% en 2004, le taux de prévalence du sida tourne aujourd’hui autour de 2 %. Et au quotidien, toute personne dépistée positive est directement mise sous traitement, lorsqu’elle ne disparaît pas après les résultats.
Ce qui n’était pas le cas avant. Comme l’expliquait récemment le Pr. Alexis Ndjolo, Directeur général du Centre international de référence Chantal Biya, il fallait attendre que le patient ait tous les signes du sida pour le mettre sous traitement. C’était compliqué. Le discours des médecins a été entendu. L’on est passé de l’option B+ (mise systématique des femmes enceintes sous traitement), au « Test and Treat ». « Ce sont toutes ces interventions, ces nouvelles pratiques qui ont favorisé la diminution du VIH au Cameroun », dira-t-il.
Malgré ces belles performances, des défis demeurent. Le premier semble la prise de conscience générale du danger permanent qu’est le VIH. Pendant que certains font tout pour éviter la maladie, d’autres trainent ...
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