Personnes en situation de handicap : à l’épreuve du quotidien
- Par Alexandra TCHUILEU N.
- 03 déc. 2024 12:15
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Faire des achats, aller à l’école, se soigner, bref assurer les besoins basiques relève aujourd’hui encore d’un challenge particulier pour cette couche vulnérable de la population.
Pas question de quitter la salle de classe s’il n’assimile pas cette leçon sur l’utilisation de l’impératif. Sandrine Yoné, enseignante et malvoyante, s’occupe particulièrement du suivi du petit Eloundou en classe de Cours moyen deuxième année à l’Ecole primaire publique inclusive d’application de Nkolndongo à Yaoundé. Ce lundi 2 décembre, à 11h, les autres occupants de cette salle ont cours de sport. C’est l’occasion pour l’enseignante de vérifier qu’il a bien compris les leçons. « Je fais ce suivi pour lui expliquer davantage afin qu’il soit au même niveau que les autres. Surtout qu’il doit prendre les notes sur sa tablette et son papier braille », ajoute-t-elle. Dans cette classe, des enfants porteurs de différents handicaps et ceux dits valides font des leçons sans gêne particulière. « Dès le début de l’année, nous préparons les enfants à accueillir tout le monde. Nous avons instauré un système de mentorat qui permet à un élève valide d’assister son camarade en situation de handicap pour qu’il suive le cours. Ils développent ainsi une certaine empathie », relève Marie-Bernard Nkou, enseignante.
Cette école primaire expérimente l’inclusion depuis plusieurs années. En plus des salles de classes aménagées au bas du bâtiment en étage avec rampe d’accès, l’établissement a opté pour l’approche d’un plan d’éducation individuel. « Etant donné que les enfants n’ont pas la même capacité de rétention, nous établissons ce document en collaboration avec le parent afin qu’il sache quels objectifs sont à atteindre avec son enfant. Cela leur évite de s’inquiéter si leur enfant ne se situe pas au même niveau de compétences que les autres », explique Marie-Bernard Nkou. Le challenge pour les déficients visuels, auditifs, handicapés moteurs ou ceux ayant des handicaps lourds, c’est la disponibilité du matériel adéquat pour apprendre. Chez les personnes plus grandes, déjà dans la vie active, ça va chercher plus loin, dans les besoins de base.
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