L’urgence d’agir ensemble

Exit le Sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Les travaux qui ont eu pour cadre le Palais de l’Unité à Yaoundé, se sont achevés sur un constat : l’Afrique centrale doit mieux se préparer pour affronter les défis à venir parce que, comme l’a relevé le président de la Répu- blique du Cameroun à l’ouverture des travaux, la mise en œuvre des réformes engagées lors des travaux de décembre 2016 ne s’est pas faite sans difficultés. Ce qui l’a, une fois encore conduit à inviter ses pairs à Yaoundé pour ajuster la démarche commune vers le développe- ment de la sous-région. « Si rien n’est fait, selon diverses expertises, nous pourrions faire face à des conséquences désastreuses, à la fois pour nos pays et pour notre sous-région ».

Au niveau du continent, l’Afrique centrale a souvent été considérée comme la sous-région qui peine à implémenter son intégration. La libre circulation des personnes et des biens, si elle se fait entre certains pays de l’espace communautaire, est loin d’être une réalité entre les six pays qui constituent la CEMAC. La faute à certains de ces Etats qui pensent encore pouvoir vivre repliés sur eux-mêmes. Les différentes résolu- tions prises au niveau communautaire n’ont rien changé en la matière. Une situation qui plombe les échanges entre les peuples des différents pays, dont on se rend néanmoins compte que les frontières héritées de la colonisation ont dis- persé certains groupes de part et d’autre. Ce qui aurait pu être un atout pour favoriser l’intégration est subitement devenu un obstacle. La rencontre de lundi dernier avait pour but d’amener les pays de l’Afrique centrale à faire front commun face aux défis économiques, exogènes pour la plupart. Or, il est pourtant difficile de faire front commun si certains ont en priorité leurs propres préoccupations. Le Cameroun n’est certainement pas le plus mal loti de cet espace communautaire. Ce qui, au regard du fonctionnement de certains Etats, aurait pu l’amener à accorder la priorité aux intérêts de la sous-ré- gion. On l’a vu à maintes reprises lors de la ges- tion de certaines situations « conflictuelles » avec certains de ses voisins. Le président de la République a souvent été amené à privilégier l’intérêt communautaire là où d’autres auraient facilement opté pour le bien de leurs peupl...

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