Fêtes : gare à l’intoxication alimentaire !

Voici les fêtes de fin d’année avec leur cortège d’histoires, les unes aussi belles que les autres. Les unes aussi sordides que les autres.  Pendant deux semaines, le quotidien des familles et des communautés sera rythmé par des faits divers souvent croustillants, parfois dramatiques. Hélas ! Au moment d’entrer de plain-pied dans cette quinzaine festive et enchantée, marquée à la fois par les fêtes de Noël et de Nouvel An, nous voulons marquer un arrêt sur les tables et les buffets qui seront proposés dans les domiciles, les réceptions en famille, chez les amis et les proches par « des ministres de l’intérieur », les grand-mères et leur recette magique, les grands chefs étoilés des restaurants. Les virées dans les lieux de divertissement sont autant de carrefours et d’occasions de dégustation. Qu’allons-nous consommer en toute sécurité pendant les fêtes ? C’est la question que beaucoup de personnes se posent. Elle se pose parce que l’actualité a été rythmée par une grosse problématique liée à la qualité des aliments que les ménages consomment. La mauvaise qualité de certains plats a conduit à des drames irréparables et des dérapages irrattrapables. L’intoxication alimentaire a gâché l’ambiance de beaucoup de fêtes, décimé des vies, anéanti des familles entières. Cette maladie causée par des aliments contaminés par des bactéries, des virus et des parasites a causé des tragédies et des douleurs vives. Si les cas les plus poignants d’intoxication alimentaire enregistrés ces dernières années ne se sont pas produits pendant les fêtes de fin d’année stricto sensu, il importe néanmoins d’en évoquer quelques-uns pour mieux fixer et attirer l’attention sur ce mal qui rôde et tue.
Commençons par le cas le plus récent et le plus cinglant. Tous ceux qui suivent l’actualité ont encore en mémoire la tragédie survenue le 26 août dernier à Dimako, département du Haut-Nyong, région de l’Est. Six membres d’une même famille avaient péri après avoir consommé le couscous agrémenté de sauces de chenilles. En attendant le résultat des enquêtes diligentées par les autorités compétentes, des indices probants laissent penser à un cas d’intoxication alimentaire. Quelques mois plus tôt, le 22 mars précisément, quatre enfants, toujours d’une même famille, avaient succombé au quartier « Aviation » à Batouri, chef-lieu du département de la Kadey, région de l’Est. Ils décédaient après avoir pris un repas fait de couscous de maïs, imbibé probablement de produits toxiques destinés à tuer les souris si on se fie aux déclarations du chef de famille à la gendarmerie après le malheureux incident.  Le 1er novembre dernier, trois enfants d’une même famille sont passés de vie à trépas au Centre des Urgences de Yaoundé où ils y avaient été conduits après un mauvais repas à Nkolnda, dans une banlieue de Yaoundé. Le 10 février 2021, un cas d’intoxication alimentaire laissait une mère et ses deux filles sur le carreau à l’Hôpital de district d’Efoulan à Yaoundé. A Douala, Buea, Bafoussam, Maroua et dans d’autres localités du pays, des cas d’intoxication alimentaire sont signalés çà et là, à intervalles réguliers. Il importe donc de faire attention à ce qu’on va manger et boire pendant les fêtes de fin d’année. A côté des aliments avariés, il y a aussi des boissons frelatées, préparées dans des officines de la mort dans les quartiers des grandes métropoles du pays.
Selon les spécialistes, les maladies d'origine alimentaire sont parmi les plus répandues dans le monde. Les pathologies d’origine alimentaire sont causées dans la plupart des cas par la nutrition contaminée par des microorganismes pathogènes ou bien leurs toxines. Des millions de personnes contractent ces maladies et en meurent. 
Dans le même registre, la consommation des aliments de rue est indexée. Elle n’est pas très recommandée. Beaucoup d’études ont prouvé que leur large consommation augmente l'importance des questions de sécurité et de santé. Les aliments de la rue ne sont pas fiables. Ils sont également porteurs de malad...