Fonds climat : un marché de dupes

Les catastrophes climatiques frappent les plus vulnérables, mais les promesses financières peinent à devenir réalité.

On nous promet des milliards. À chaque sommet international sur le climat, l’Afrique repart les mains chargées de promesses, mais son sol reste aride d’investissements réels. Depuis la COP de Copenhague en 2009, où les pays riches avaient promis 100 milliards de dollars par an pour soutenir les nations vulnérables face aux changements climatiques, les chiffres s’écrivent plus qu’ils ne s’incarnent. En première ligne des catastrophes climatiques, le continent africain, qui ne contribue pourtant qu’à 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, reçoit à peine les miettes de ce pactole.
Ce marché de dupes est entretenu par un système opaque et complexe. Entre bureaucratie étouffante, conditionnalités inaccessibles et financements sous forme de prêts plutôt que de dons, les fonds pour le climat ressemblent davantage à un piège qu’à une solution. Comment demander à un pays africain surendetté de lutter contre les inondations ou la sécheresse quand chaque dollar promis semble se perdre dans des labyrinthes administratifs internationaux ?
Certains rétorqueront que le problème vient des États africains eux-mêmes : gestion défaillante, projets peu structurés. Certes, mais l’Afrique n’est pas à elle seule responsable d’un système biaisé où les pays donateurs fixent les règles. Pour elle, les dégâts s’accumulent : terres d&eacut...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie