Paul Biya : le malade imaginé
- Par Armand ESSOGO
- 30 déc. 2024 13:38
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Cette farce a été servie en France par certains Camerounais au cours de l’année qui s’achève.
2024 s’en va avec ses hauts et ses bas. Avant de faire une incursion dans vingt quatre heures en 2025, comment ne pas se souvenir de l’intense activité diplomatique du président de la République ? On l’aura vu sur la scène internationale. Paul Biya, fidèle à une pratique de la diplomatie, empreinte de discrétion, a fait retentir la voix du Cameroun sur tous les sommets, tous les fora de la planète. En personne, ou à travers ses envoyés spéciaux, l’homme, en fin connaisseur de la géopolitique mondiale, a défendu les intérêts du Cameroun. L’homme du 6 novembre 1982 a fait retentir la voix du Cameroun, au nom du peuple et pour le bien de celui-ci. On croyait que ce ballet diplomatique était évident pour tout le monde. L’emballement médiatique qui s’en est suivi nous prouvera malheureusement le contraire.
Malgré la haute estime dont les chefs d’Etat de la terre entière ont entouré le président camerounais lors de ses séjours en France et en Chine, voilà qu’au mois d’octobre dernier, on découvre, à travers les réseaux sociaux, une horde de manifestants, revendiquant leur bon droit de chasser Paul Biya de la France. Avec des pancartes et autres effigies du chef de l’Etat, ces manifestants d’un genre particulier, apprendront à la terre entière qu’ils ont reçu mandat, peut-être divin, de traquer Paul Biya, « le dictateur qui tue ses populations et qui va se cacher dans les hôpitaux en France. » « Il doit rentrer au Cameroun... », ont-ils vociféré devant l’hôpital d’instruction des armées Percy, à Clamart dans la banlieue parisienne. Entre indignation et amusement, cette scène insolite aura mis mal à l’aise. Les communiqués du Cabinet civil de la présidence de la République, des membres du gouvernement, du parti au pourvoir et de l’ambassadeur du Cameroun en France, n’ont visiblement pas réussi à convaincre les manifestants enragés que Paul Biya n’était pas interné en cachette sur le sol français et encore moins à l’article de la mort.
Si le monde politique est coutumier de ces débordements, il convient de relever que cette sortie était presqu’un flop. Un pétard mouillé. Les manifestants se trompant presque sur tout. Si on peut souhaiter de meilleurs conditions de travail pour notre système de santé, prétendre chasser le préside...
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