Une année-test pour la démocratie camerounaise
- Par ATANGA
- 02 janv. 2025 10:04
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C’est assurément l’année politique de toutes les attentes. Un peu comme toutes les années d’élection présidentielle, 2025 cristallise déjà les attentions. A plus forte raison quand c’est le président de la République qui en parle. En vérité, il était bien difficile d’y échapper dans ce message à la Nation du 31 décembre 2024. Et Paul Biya a bien joué le jeu en donnant déjà de sérieux indicateurs. Pour le chef de l’Etat, les échéances prévues cette année (présidentielle et régionales) offrent une fois de plus l’occasion au Cameroun de consolider son édifice démocratique.
Depuis le retour au pluralisme politique au début des années 90, les élections se sont suivies, avec pour chacune son lot d’attentes, d’espoirs et aussi d’angoisses dans un continent où la moindre élection est souvent présentée comme un rendez-vous à haut risque pour la stabilité des pays. Mais élection après élection, les choses se sont souvent déroulées dans la même frénésie, la même effervescence. Avec passion parfois, signe d’une vitalité évidente. Mais avec toujours à la fin, ce sens de la responsabilité qui amène le peuple à accepter le verdict des urnes, à se montrer sourd aux sirènes de la contestation et du chaos. A reprendre ses occupations quotidiennes. Car, même s’il est indéniable qu’une élection comme la présidentielle est un grand moment de la vie de la Nation, les Camerounais ont compris qu’une élection ne se déroule pas indéfiniment. Il y a un calendrier officiel, qui va de la période d’inscription sur les listes électorales à la proclamation des résultats et à l’entrée en fonction des élus. En passant par les différentes phases de contentieux prévues par la loi. Et une fois que tout cela est achevé, la vie doit bien finir par reprendre son cours normal.
De toute façon, tous les hommes politiques qui après leur défaite ont essayé de faire de la revendication d’une prétendue « victoire volée », un programme politique permanent, l’ont appris à leurs dépens. Les Camerounais ne sont pas du genre à prolonger une élection après le résultat du scrutin. Ils sont visiblement mieux à faire pour assurer leur pain quotidien et participer concrètement à la construction nationale.
Derrière les mots de son discours, c’est bien de cette maturité-là que semble parler Paul Biya, qui en appelle à la responsabilité de tous les acteurs : « Ils devront veiller à ce que le calme règne avant, pendant et après les élections ». Le président n’en demeure pas moins conscient de certains facteurs qui conditionnent ce calme. Et parmi ces préalables, l’équité dans la constitution du fichier électoral. Depuis quelques années en effet, du fait d’une machine grippée dans le système national d’indentification, de nombreux citoyens se retrouvent sans carte nationale d’identité. Ce qui rend difficile l’inscription sur les listes électorales. Mardi soir, le président de la République a annoncé avoir ordonné des mesures p...
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