Import-substitution : des fruits déjà visibles
- Par Jocelyne NDOUYOU
- 03 janv. 2025 12:40
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La période des fêtes de fin d’année rentre progressivement dans les souvenirs, avec son lot d’agapes durant lesquelles les Camerounais de tous bords ont consommé diverses denrées alimentaires en grande quantité. Dans un contexte de flambée des prix, c’est naturellement que certains se sont tournés vers les aliments produits localement, notamment, le riz, le poisson, les farines, les huiles végétales, etc. Et pour cause, comme l’a indiqué le président de la République, Paul Biya, dans son adresse à la Nation le 31 décembre 2024, « le plan intégré d’import-substitution agropastoral et halieutique que j’ai annoncé l’année dernière commence à produire des résultats visibles » ; Ceci dans plusieurs secteurs. Et le chef de l’Etat a des données pour l’étayer. Il parle de « 452 tonnes de semences et 12800 tonnes de farines locales produites.» Les semences concernent le riz, le blé, le sorgho, entre autres. Ces céréales faisant désormais partie des priorités du gouvernement pour non seulement garantir une autosuffisance alimentaire, mais également contribuer à réduire le déficit de la balance commerciale du pays qui ne cesse de se creuser au fil des ans. Les farines locales quant à elles, à base de manioc, de patate, de maïs font progressivement leur entrée dans les habitudes de boulangerie, pour le bonheur des producteurs et des consommateurs. Pour ne parler que du domaine de l’agriculture.
Le plan intégré d’import-substitution agropastoral et halieutique (Pisaah) dont parle Paul Biya depuis deux ans s’intéresse tout autant à la production halieutique. Et ici aussi, les espoirs sont permis. Au ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, l’on indique que la production de la pêche et de l’aquaculture au Cameroun se situe 2023 autour de 245 000 tonnes, dont près de 12000 tonnes pour l’aquaculture. La pêche industrielle fournit environ 8000 tonnes de poisson par an, alors que la pêche artisanale maritime est estimée à 185 000 tonnes à l’année. Quant à la pêche artisanale continentale, sa production tourne autour de 30 mille tonnes l’an, pour 12 000 tonnes concernant la production aquacole. Des chiffres qui, bien que ne comblant pas encore la demande nationale, ont permis, ces dernières années de faire reculer les importations de poisson. Et quand on voit l’engouement des Camerounais pour la chaîne de valeur aquacole, on est en droit de s’attendre à une accélération du développement de ce secteur. De même, avec la mise en exploitation des barrages hydroélectriques (Lom Pangar, Mekin, Memve’ele et très récemment ...
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