Ngaoundéré : le climat glacial dicte sa loi

Depuis le mois de novembre dernier, Halimatou ne se sépare pas de son gros pull-over, bonnet et de ses chaussettes. Ceci tous les matins et les soirs parce que la fraîcheur a augmenté en intensité. « Je me suis procuré des accessoires pour me prémunir. Surtout pour nous qui prenons la moto le matin », confie-t-elle. C’est pareil pour Annette Adamaou résidente au quartier Hauts-plateaux.  « C’est devenu une habitude de sortir en manteau, écharpe et gants. Mon fils asthmatique est particulièrement sensible au froid. Je dois le surveiller de près, surtout en fin d'après-midi, pour éviter les crises », explique la jeune maman. Chez les moto-taximen, l’accoutrement est semblable aux cosmonautes. « A Ngaoundéré, nous sommes habitués à ces périodes de fraîcheur. C'est pour cela que nous portons des vêtements chauds », ajoute Alhadji Moussa, conducteur de moto. Si certains ne parviennent pas à supporter ce climat difficile, d’autres y voient une aubaine commerciale parce que les vêtements d'hiver et accessoires se vendent comme des petits pains. Pull-over, chaussettes épaisses et blousons permettent aux vendeurs de se frotter les mains en ce mois difficile de janvier. « Les hommes comme les femmes se bousculent pour s'équiper contre ce froid glacial. Je peux vendre jusqu'à cinq ballots de vêtements chauds par semaine », indique Abdou Daragala, vendeur au petit marché de Ngaoundéré. Même les vendeurs ambulants de thé profitent également de cette période pour écouler leurs produits. « Avec cette fraicheur, les gens ont plus que soif de boissons chaudes à chaque instant », relève Ali, un vendeur malien. 
Sur le plan de la santé, les conséquences sont nombreuses surtout chez les personnes âgées, les ...